Déploiement de la 5G : les opérateurs devront mieux informer les maires
Les enchères pour la 5G viennent d’être lancées, mais le déploiement de la nouvelle technologie continue d’inquiéter. La transparence sera de mise.
Il faudra rassurer les Français et les élus. Le lancement de la nouvelle génération de téléphonie mobile déchaîne les passions chez certains, et les inquiétudes chez d’autres. Le secrétaire d’Etat au numérique Cedric O annonce une nouvelle obligation pour les opérateurs. Orange, Free, SFR et Bouygues devront ainsi être plus précis lors du déploiement de la 5G, tant au niveau des cartes de couverture que dans leur communication avec les municipalités.
Face à l’opposition de plusieurs maires et le risque que certains d’entre eux ralentissent le déploiement des nouvelles antennes, le gouvernement veut montrer patte blanche. « Les opérateurs devront systématiquement informer les maires du déploiement de nouvelles antennes 5G, même si elles sont installées sur des pylônes – ou des mâts – existants » affirme le secrétaire d’Etat au Figaro. En effet, pour une antenne 4G, une fois les droits d’exploitations du pylône acquis, l’opérateur n’a pour ainsi plus de compte à rendre à la mairie lorsqu’il change les antennes présentes. Pour la 5G, il faudra donc l’annoncer clairement.
Dans l’optique de mieux informer les habitants, et de les rassurer, les maires “vont aussi avoir la possibilité de demander davantage de mesures concernant l’exposition aux ondes.“. Car l’inquiétude est bien présente autour du déploiement de cette nouvelle technologie, et si aucune étude pour l’instant n’a prouvé la dangerosité des ondes, certains craignent pour leur santé. A noter que l’ANFR, en charge de ce type de mesures, réalise déjà près de 4000 contrôles par an en France et Cédric O promet un plan de contrôle spécifique dédié à la 5G.
Sébastien Soriano, président actuel de l’Arcep, pousse depuis longtemps à un débat autour de la nouvelle technologie et à crever l’abcès en faisant preuve de pédagogie pour rassurer et tempérer les inquiétudes. Des études sont menées, notamment par l’Anses et le Gouvernement semble vouloir également éviter l’impression d’un déploiement opaque et forcé.