Clin d’oeil : la 4G en 2012 et la 5G aujourd’hui, même combat pour les écolos
Clin d’oeil : un éternel recommencement et encore les mêmes arguments.
Ils ne passent jamais inaperçus. A chaque nouvelle technologie, la même rengaine, à une ou deux légitimités près. Une soixantaine d’élus écolos et de gauche demandent actuellement un moratoire au gouvernement sur la 5G au moins jusqu’à l’été 2021. Tous plaident pour un “débat démocratique décentralisé” et dénoncent “l’absence d’étude d’impact climatique et environnemental ni aucune consultation publique préalable”. Tout en remettant en cause l’utilité de la 5G. Il est nécessaire selon eux d’attendre le second rapport de l’Anses prévu début 2021 avant de lancer cette nouvelle technologie.
Une mobilisation qui n’est pas sans rappeler une autre moins féroce, en novembre 2012 en amont de l’arrivée de la 4G en France. A l’Assemblée nationale, la députée EELV Laurence Abeille a notamment déclaré : « Il est nécessaire de toujours prendre en compte l’impact sanitaire de nos choix technologiques, je m’inquiète de cette course en avant vers un toujours plus de réseaux et un toujours plus de connexions et de numérique qui se traduit très souvent par un toujours plus de champs électromagnétiques » et d’ajouter que la 4G se déploie « sans aucune étude d’impact environnementale ou sanitaire, alors qu’elle émettrice de champs électromagnétiques beaucoup plus intenses que la 3G ».
Et sans surprise, ceux qui s’opposent à la #5G tout en déplorant le manque de couverture #4G étaient ceux qui s’opposaient à la 4G tout en déplorant le manque de couverture #3G
L’histoire, un éternel recommencement https://t.co/WCqh6PelLEAlec ن Archambault (@AlexArchambault) September 17, 2020
Il y a 8 ans, les écologistes militaient pour une meilleure couverture en 3G sur tout le territoire. Aujourd’hui, les signataires du moratoire sur la 5G demandent à ce que la priorité soit donnée à la finalisation de la 4G, et ce après l’avoir contestée en 2012. Bis repetita, on garde les mêmes arguments et on les adapte aux nouvelles technologies, telle une ritournelle.
Très étonnant d’ailleurs qu’aucun moratoire n’ait été demandé sur le WiFi 6. En 2015, la députée EELV a pourtant vu son texte sur la sobriété à l’exposition du public aux ondes adopté par l’Assemblée Nationale. La loi Abeille est alors née. Celle-ci interdit notamment le WiFi à la crèche. Dans les classes des écoles primaires, il doit être coupé lorsqu’il n’est pas utilisé pour les activités pédagogiques.
#LeSaviezVous en 2014, les écolos voulaient un moratoire sur.. le Wifi . 🙂 via @JL7508 pic.twitter.com/h2Ahqumc47
François Momboisse (@fmomboisse) September 17, 2020