Réseaux sans-fil et smartphones, une menace sérieuse pour les insectes, alerte une association
Études à l’appui, une association tire la sonnette d’alarme. Si leur voix n’est pas entendue comme celle des électrosensibles, les insectes subiraient de plein fouet l’exposition aux ondes liées aux réseaux sans-fil et smartphones.
Pensez un peu aux insectes, voici le message d’une association allemande défendant la biodiversité, selon laquelle l’augmentation de l’exposition aux ondes découlant du fonctionnement de nos réseaux mobiles et smartphones aurait un impact aussi négatif que la déforestation et l’usage des pesticides. Celle-ci aurait “probablement une influence sur le monde des insectes”, selon l’association, et expliquerait en partie la mortalité des insectes en Europe.
Se basant sur l’analyse des données de plus de 100 études sur le sujet, réalisée en collaboration avec deux ONG allemande et luxembourgeoise, l’association allemande NABU (Nature and Biodiversity Conservation Union) évoque des perturbations sur le sens de l’orientation, le fonctionnement du système immunitaire, le rythme jour-nuit, la capacité de reproduction et le matériel génétique. Environ 60 % des études iraient en effet dans le sens de répercussions négatives sur les insectes.
“Des études menées en Grèce montrent également que le rayonnement des téléphones portables est nettement plus nocif que le champ magnétique d’une ligne électrique à haute tension”, soulignent les auteurs de l’analyse, invitant ainsi à “garder les yeux ouverts dans toutes les directions lorsque nous analysons les causes du déclin spectaculaire des insectes”. Et d’ajouter que “le sujet est inconfortable pour beaucoup d’entre nous, car il interfère avec nos habitudes quotidiennes et il y a de puissants intérêts économiques derrière la technologie des communications mobiles”.
Voilà de quoi apporter un peu d’eau au moulin des opposants à la 5G qui évoquent notamment des risques sanitaires en raison de l’exposition aux ondes et réclament par conséquent d’attendre le rapport de l’Anses sur le sujet dont la publication doit intervenir début 2021. L’autorité administrative avait d’ailleurs alerté qu’il n’y aurait pas de réponse tranchée simple à interpréter.
Source : AFP