La 4G, c’est non. La 5G, encore moins. Face à l’arrivée d’antennes-relais, des habitants dénoncent la dangerosité de la technologie. Ils demandent aussi à ce que leur cadre de vie soit respecté.
Une classique opposition face à l’implantation d’un pylône de téléphonie mobile, à Boquého, commune de 1 078 habitants dans le département des Côtes-d’Armor. Devant prendre place sur le parking du cimetière, l’installation de 36 mètres de haut aura pour but d’améliorer la couverture 4G de Free et Orange dans une zone faiblement couverte. Il est aussi question de 5G.
Particulièrement remontés et inquiets concernant l’exposition aux ondes, les opposants n’y vont d’ailleurs pas par quatre chemins en parlant de la présence des antennes. “Déjà, la 4G fait mal, mais la 5G, je ne sais pas si vous imaginez, c’est un drame. On s’est tous renseignés sur la 5G, c’est dangereux”, souligne l’un d’entre eux.
Effectivement, le dossier présenté par Free indique “Free Mobile projette l’installation d’une antenne relais contribuant à la couverture de votre commune en 3G, 4G et prochainement 5G”. Or, on connait le contexte tendu autour de la 5G ces derniers temps. “Je reste persuadé que sanitairement c’est une catastrophe”, alerte un autre habitant.
Les opposants disent vouloir préserver le cadre de vie qu’ils sont venus chercher en s’installant à la campagne. “J’habite à Boquého depuis un an. On n’est pas venus ici en espérant capter aussi bien que dans le centre-ville de Saint-Brieuc. Si je suis venue habiter à la campagne, c’est pas pour avoir la 5G, c’est pas pour avoir Internet plein pot à la maison. C’est pour être tranquille, pour me libérer de toutes ces conneries”, s’emporte une habitante. Et d’ajouter : “Ma gamine est à l’école, une école formidable. Je ne comprends pas qu’on puisse installer un truc aussi pourri à une distance aussi courte”.
Les riverains réfractaires réclament ainsi la délocalisation du pylône. “Est-ce qu’on ne peut pas modifier l’emplacement ? Est-ce que le réseau électrique sera suffisant ? L’école, juste à côté (NDRL à 500 mètres), ça ne vous inquiète pas ?”, voilà le type de questions adressées aux élus qui justifient la nécessité d’améliorer la mauvaise couverture de la zone.
D’autres habitants sont pragmatiques. “Tout le monde a un portable, tous les enfants veulent un portable. On ne peut pas aller outre. Aujourd’hui, on ne capte rien. Faut être dans l’air du temps”, souligne une habitante.
Source : Ouest France
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