Free, Bouygues et SFR obligés de payer plus cher le dégroupage, mais pas assez selon Orange
Le maintien d’un réseau cuivre vétuste représente un coût pour Orange. L’opérateur défend ainsi l’idée d’un réajustement du prix du dégroupage pour lui permettre de rentrer dans ses frais. L’Arcep est d’accord sur le principe, mais pas dans la même proportion que voulu par l’opérateur historique.
En attendant l’extinction du réseau cuivre prévue pour 2030, Orange doit poursuivre sa maintenance, afin d’assurer une bonne qualité de service. Selon l’opérateur historique, le réseau cuivre représente 500 millions d’euros d’entretien par an. En parallèle, Orange souligne que la baisse du parc d’accès cuivre va impacter directement le coût moyen de patrimoine et d’exploitation.
L’ex-France Telecom veut ainsi augmenter le coût du dégroupage qui permet aux autres opérateurs (Bouygues, Free, et SFR) d’accéder à son réseau cuivre et de proposer des offres en ADSL. Dans l’idéal, l’Agrume souhaiterait une augmentation de 2 à 3 euros. Il s’agit pour lui d’avoir un tarif lui permettant de “recouvrer ses coûts”. Ne pas réévaluer le tarif du dégroupage pour permettre une juste rémunération de ses coûts “conduirait en pratique à améliorer artificiellement le modèle économique des opérateurs tiers”, défendait Orange il y a quelques mois. Or, “ce n’est pas au cuivre et donc à Orange de venir subventionner la fibre des opérateurs tiers”, dénonçait-il.
Ce vendredi, l’Arcep a publié une consultation publique à ce sujet. Si le gendarme des télécoms entend bien la requête formulée par Orange, il ne s’aligne pas vraiment sur le niveau d’augmentation espéré. Dans le document, on peut en effet voir la proposition d’un passage de 9,46 euros en 2020 à 9,65 euros au cours de la période 2021-2023. À noter toutefois que la proposition a été soumise à consultation publique. La position du régulateur n’est donc pas totalement figée.
Source : La Tribune