Free Mobile : un collectif de riverains remet en cause la légalité d’un pylône
L’arrivée d’antennes-relais sème la discorde dans une commune. Certains sont contre, et d’autres non. Comme souvent, c’est l’emplacement et la communication autour du projet qui posent problème aux opposants, qui remettent aussi en cause la légalité de l’installation.
Énième pylône de la discorde, à Badecon-le-Pin, commune du département de l’Indre, en région Centre-Val de Loire. Mesurant 45 mètres de haut, celui-ci doit accueillir des antennes 4G, mais également servir pour la 4G et la 5G d’Orange. Côté griefs, c’est du grand classique. Les opposants soulignent un manque d’informations, une trop grande proximité avec les habitations et l’impact sur la valeur de l’immobilier aux alentours.
Il y a pourtant le choix pour l’emplacement
“Nous sommes à 100 mètres du site classé des boucles du Pin et des gorges de la Creuse, les premières habitations sont à 70 mètres de là”, notent les opposants, soulignant qu’ils ne sont “pas contre la 4G, il faut lutter contre les zones blanches, mais la commune fait 1.000 hectares, il y a d’autres endroits où l’implanter”.
Est également pointée du doigt l’absence d’un permis de construire, alors que la surface au sol est de 73 m². “Le plan indique une implantation au sol de 73 m². C’est bien plus que 20 m², surface maximum pour laquelle il ne faut pas de permis”, souligne l’un des opposants.
Un manque d’informations
Les opposants soulignent par ailleurs avoir découvert le projet, qui se traduit par un pylône de 45 mètres de haut, durant la campagne électorale. “Nous ne venons pas chaque semaine devant la mairie lire les panneaux où sont affichées les autorisations de travaux”, indiquent-ils. Pour autant, ils notent un panneau de travaux “bien plié, pour qu’on ne puisse pas le lire”, qui ne mentionne par ailleurs pas l’emprise au sol du projet.
Des opposants, mais pas que…
Si l’installation n’est pas bien accueillie par certains, elle apparaît l’être pour d’autres. Le “non à l’antenne” tracé à la bombe sur la route bordant le terrain a été barré et accompagné d’un “oui”. Les opposants ont lancé une pétition et recueilli une centaine de signatures.
Source : La Nouvelle République