5G avec Huawei : pas d’indemnisations prévues pour Bouygues et SFR pour le démontage d’antennes
Cedric O, secrétaire d’Etat au numérique, affirme qu’aucune compensation financière n’est prévue pour les opérateurs devant démonter des antennes Huawei à la demande du gouvernement.
Bouygues Telecom et SFR, les deux opérateurs utilisant le plus les équipements de la firme chinoise, ne recevront pas d’aide du gouvernement suite à sa demande de démonter les antennes Huawei d’ici à 2028. Malgré l’annonce des deux opérateurs de demander une compensation à l’Etat s’il interdisait la présence du fabricant chinois sur le territoire, Cédric O affirme “il n’est pas prévu, en aucun cas qu’il y ait des indemnisations“.
Car le sujet Huawei est plutôt brûlant en France, notamment avec l’approche des enchères pour les fréquences 5G qui se tiendront fin septembre. Bouygues a déjà annoncé l’ordre du Gouvernement de démanteler 3000 antennes Huawei en zones très denses, mais est touché, à l’instar de son concurrent SFR, pour le déploiement de la 5G. En effet, l’utilisation des équipements chinois est limitée par des autorisations délivrées par le gouvernement et doit prendre fin d’ici à 2028 au plus tard. Un coup dur pour SFR et Bouygues, dont la moitié du réseau utilise déjà Huawei et pour qui l’équipementier était une solution de choix pour déployer la 5G.
La politique du gouvernement est d’ailleurs critiquée par Free et Bouygues notamment, mais pour des raisons différentes. L’opérateur de Xavier Niel, lui, n’est pas autorisé à utiliser Huawei et dénonce un problème d’égalité face à ses deux concurrents. Bouygues Telecom quant à lui, a saisi le conseil d’Etat pour faire annuler le décret d’application de la loi mettant en place les limitations d’utilisation d’équipements Huawei.
Source : AFP