Free : ce que vous ne voyez pas derrière votre abonnement Freebox

Free : ce que vous ne voyez pas derrière votre abonnement Freebox

1er opérateur alternatif sur le fixe, Free gère ses coûts pour proposer ses Freebox à un prix accessible grâce notamment à un amortissement intelligent des investissements.

Derrière votre abonnement Freebox ADSL ou fibre, se cache une gestion millimétrée des coûts opérationnels et une politique d’amortissement. S’il peut se targuer de compter aujourd’hui plus de 7,5 millions d’abonnés fixe, Free le doit aussi à sa faculté d’avoir su bâtir au fil des années un immense réseau pour fournir l’accès à Internet aux foyers français. Derrière les débits rapides et la latence réduite pour profiter au maximum du streaming et de vos jeux vidéo, se cache une véritable stratégie économique pour les FAI : déployer, entretenir et rentabiliser des infrastructures tout en maîtrisant ses coûts. Le modèle de Free repose lui sur une organisation rigoureuse qui vise à assurer à la fois qualité de service et compétitivité des prix.

Comment Free amortit ses investissements

Pour proposer ses offres ADSL et Fibre, Free s’appuie sur l’un des plus vastes réseaux IP en France, capable de transporter des volumes de données considérables. Ce réseau maillé relie des milliers de Nœuds de Raccordement d’Abonnés (NRA), des infrastructures techniques, les lignes des clients sont connectées au cœur du réseau Internet. Dans ces NRA, Free installe ses propres équipements. Pour déployer un réseau si vaste en fibre optique par exemple, cela nécessite des investissements massifs, et sur ce point Free revendique être le deuxième plus grand investisseur fibre en France.

Pour amortir ces dépenses, l’opérateur de Xavier Niel applique une stratégie comptable étalant le coût des installations sur plusieurs années. Les fibres optiques du réseau sont ainsi amorties sur des durées comprises entre dix et vingt-sept ans, tandis que les équipements installés dans les NRA, comme les DSLAM Freebox, sont amortis sur cinq à six ans. Ce mécanisme permet de lisser l’impact financier de ces investissements sur le long terme, en tenant compte du fait que les infrastructures serviront durant de nombreuses années à fournir le service aux abonnés. Pour la fibre, on parle de plusieurs décennies minimum.

Fin 2024, le nombre de prises raccordables Freebox a augmenté de 3 millions sur 12 mois, à 38,3 millions de prises, a fait savoir Free récemment lors de publication de ses chiffres annuels. Ses offres commerciales en fibre sont désormais disponibles sur plus de 31 000 communes alors que le parc d’abonnés FTTH a progressé de 12% sur l’année à 6,2 millions d’abonnés Cette progression du taux d’adoption de la fibre (+ 7,3 points sur 1 an à 81,7 % à fin 2024) s’explique par une appétence croissante des foyers français pour la technologie FTTH et par l’ouverture régulière de la commercialisation des offres FTTH de Free sur de nouvelles zones en dehors des Zones Très Denses. Free avait, fin 2024, le taux d’adoption de la fibre le plus élevé parmi les quatre grands opérateurs français.

Le coût par abonné : bien plus qu’une simple box

L’abonné, il en est également question dans la gestion des coûts. Chaque nouveau client entraîne pour Free un ensemble de coûts bien plus large que la simple fourniture d’une box Internet. Tout d’abord, il y a le coût de la Freebox elle-même, dont le montant varie selon le modèle choisi. Ensuite, viennent les frais de raccordement au réseau. Pour l’ADSL, Free doit s’acquitter de frais de câblage, également appelés FAS, auprès de l’opérateur historique Orange, qui détient le réseau cuivre. Pour la fibre optique, l’installation ou la migration vers la prise fibre du domicile implique également des frais spécifiques. À cela s’ajoutent les coûts logistiques liés à l’envoi, la préparation et parfois l’installation des Freebox. Là encore, Free amortit l’ensemble de ces dépenses sur une période de cinq à sept ans, ce qui lui permet d’en diluer progressivement le poids financier et d’offrir des abonnements à des tarifs accessibles. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles la Freebox Révolution est appréciée par l’opérateur, celle-ci a déjà été largement armortie depuis son lancement en 2010. Entretenir son parc, en reconditionnant ses box est donc un avantage bénéfique financièrement pour lui.

Cette organisation financière permet ainsi à Free de continuer à investir dans les nouvelles technologies, telles que la fibre optique et la 5G, sans faire exploser ses tarifs. Elle garantit également la rentabilité de l’opérateur sur le long terme, même si l’acquisition d’un nouvel abonné représente un certain coût important au départ. Enfin, elle assure à Free une meilleure maîtrise de son réseau afin d’offrir une qualité de service décente.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox