Free Mobile abandonne un projet d’antenne face la pugnacité d’une commune et de ses habitants

Direction Coquelles dans le Pas-de-Calais où Free Mobile renonce à un projet d’implantation d’antenne. L’opérateur n’a toutefois pas dit son dernier mot en visant un autre lieu, déjà contesté.
A l’heure où les opérateurs poursuivent le déploiement de leur réseau 5G et continuent de parfaire leur couverture 4G, certaines municipalités et riverains leur mettent encore parfois des bâtons dans les roues.
A Coquelles, une commune de 2600 habitants située dans le Pas-de-Calais, la mobilisation des habitants et des élus a payé, révèle La Voix du Nord. Free Mobile a officiellement renoncé à installer une antenne-relais de 30 mètres de haut en plein cœur de la Coulée verte, un espace de promenade prisé du centre-village. L’annonce a été faite lors d’une réunion en sous-préfecture, saluée comme une première victoire par le maire, Michel Hamy.
La municipalité avait organisé une consultation auprès des riverains : 96,5 % des 301 votants s’étaient exprimés contre le projet. Face à cette mobilisation citoyenne et politique, l’opérateur a préféré abandonner cette implantation contestée pour éviter un conflit local prolongé, qui aurait pu ternir son image et entraîner des complications juridiques.
Cependant, Free ne renonce pas à son objectif de renforcer sa couverture mobile de Coquelles : il cherche désormais à implanter son antenne dans une autre zone, plus proche de l’entrée de la commune, mais ce nouveau choix reste lui aussi critiqué par la municipalité. Le lieu qui intéresse l’opérateur est une zone d’activités La Française, à proximité de commerces et services. Ce choix ne plaît pas à la municipalité qui qui proposait un site plus isolé;
Le maire s’interroge également sur la pertinence de cette nouvelle localisation. À quelques centaines de mètres seulement, plusieurs antennes existent déjà : celles de SFR, Bouygues et Orange. Il plaide pour une mutualisation des équipements entre opérateurs, plus respectueuse de l’environnement.
En parallèle, la mairie remet en cause la justification avancée par Free, qui évoque une zone blanche sans en apporter la preuve, estime-t-elle. Faute de documents fournis, la commune n’exclut pas de saisir la justice pour exiger davantage de transparence, en s’appuyant sur la loi Abeille de 2015.