Après 22 ans d’existence, la chaîne France Ô tire sa révérence
La chaîne des Outre-Mer a fait ses adieux hier soir et s’est arrêtée à minuit, après un bref sursis.
“Ô revoir”. La fermeture de cette chaîne, prévue depuis deux ans a finalement eu lieu hier, dimanche 23 août, après un bref report. L’arrêt des programmes était initialement prévu pour le 9 août dernier, mais le ministère de la culture a repoussé la date de deux semaines. La chaîne n’était tout simplement pas rentable et n’a pas rencontré son audience, avec 0.6% en 2017.
Le signal est cependant toujours actif et ne sera coupé que le premier septembre, annonçait le CSA quelques jours auparavant. Quant à l’avenir du canal qui hébergeait France Ô, il sera discuté lors d’une consultation dédiée. L’éventualité de l’arrivée d’une chaîne locale est envisagée. Un projet de création d’une chaîne locale baptisée “La Chaîne des Territoires” (LCT) diffusée sur la TNT nationale était en phase d’examen du côté du CSA en février dernier, selon les informations de La Correspondance de la presse.. Au total, une vingtaine de chaînes sur cinquante du syndicat des télévisions locales à l’origine du projet seraient intéressées ainsi que quatre grands groupes de presse quotidienne régionale.
L’Outre-Mer perd ainsi sa chaîne qui a fait ses adieux avec une programmation spéciale tout au long de sa dernière journée à l’antenne.Entre réminiscence des 22 années d’existence de la chaîne (en comptant sa prédécesseure RFO Sat, créée en 1998 qui a changé de nom en 2005 ), documentaires mais aussi spectacles musicaux, France Ô a pu simplement dire “Ô Revoir” aux téléspectateurs.
Une nouvelle plateforme numérique a cependant été lancée en juin dernier, nommée Outremer la 1ère, en réponse à la crainte d’invisibiliser les contenus ultramarins sur le service publique.
France 4, qui devait initialement disparaître en même temps que sa soeur, a quant à elle bénéficié d’un sursis d’un an, grâce à ses audiences et ses actions durant la crise sanitaire. Le canal libéré fait des envieux, notamment Franceinfo mais aussi M6 et sa chaîne Gulli, qui sont eux aussi candidats à sa reprise.
Source : Les Echos