Des riverains refusant une antenne-relais de Free ont l’impression d’être des délinquants
Des riverains opposés à l’implantation d’une antenne-relais de Free dénoncent une atteinte à l’esthétique et l’histoire des lieux, mais estiment également être traités comme des délinquants.
Ça se passe à Peri, commune de Corse-du-Sud, où Free a demandé un permis de construire pour l’implantation d’une antenne-relais de téléphonie mobile le 29 août 2018, obtenu un avis favorable du maire le 31 août 2018 et obtenu le permis de construire le 29 novembre 2018.
Protéger un lieu emblématique
Des habitants, regroupés au sein d’un collectif, refusent le projet et s’adressent dans une lettre ouverte aux présidents de l’Exécutif et de l’assemblée de Corse. Il s’agit de “protéger le vivant et la mémoire, de veiller au bien commun et à la préservation de notre patrimoine”, indiquent-ils. “Ils, le conseil municipal et le maire, ont décidé de sacrifier San Larenzu Vecchju, l’un des sites les plus emblématiques de notre commune au nom de la téléphonie”, selon les dires des opposants. “Depuis des temps immémoriaux, ce site contient les fondations d’une chapelle dédiée au saint protecteur du village, identifié par Mme Morachini Mazel comme datant au moins du Xème siècle”, expliquent-ils. À leurs yeux, l’installation va en outre défigurer le paysage.
Les opposants ont l’impression d’être des voyous
Les opposants reprochent par ailleurs un projet “ficelé en catimini” pour lequel ils n’ont pas été concertés. Ceux-ci soulignent également que “le maire de Peri se fait escorter par des gendarmes” lors de réunions publiques dans la commune. “Serions-nous de vulgaires délinquants, une bande de voyous ?”, s’interrogent-ils.
Une pétition et une action en justice
Le collectif indique avoir mis en ligne une pétition et reçu plus de 400 signatures. Les opposants au projet se sont également tournés vers le tribunal administratif de Bastia pour lancer une action judiciaire à l’encontre de la mairie de Peri et l’opérateur Free.
Source : Corse Net Infos