Patrick Drahi cède 45% du capital de SFR pour réduire drastiquement sa dette

Ce ne sera pas 31% comme évoqué récemment, mais 45% du capital de sa filiale française que le groupe de Patrick Drahi va céder à ses créanciers. La dette d’Altice France va être ramenée à 15,5 milliards. Un accord a été trouvé la nuit dernière.
Après une année de négociations tendues, Altice France et ses créanciers ont conclu un accord majeur pour restructurer la dette du groupe, qui s’élevait à 24 milliards d’euros, révèle Le Figaro. Ce compromis, finalisé dans la nuit de mardi à mercredi, permet à Patrick Drahi de conserver la majorité du capital et la direction de SFR, malgré une pression croissante.
En contrepartie de l’abandon de 8,6 milliards d’euros de dettes, les créanciers obtiennent 45 % des parts de la filiale française d’Altice. Trois ans après avoir retiré le groupe de la Bourse, Patrick Drahi doit désormais composer avec de nouveaux actionnaires minoritaires. Selon un proche du dossier, cet accord bénéficie autant aux créanciers, qui sécurisent une partie de leur investissement, qu’au groupe et à son fondateur, qui n’a pas eu à injecter de nouveaux fonds tout en gardant le contrôle.
Grâce à cette restructuration, la dette d’Altice France est ramenée à 15,5 milliards d’euros, avec une réduction significative des charges d’intérêts, qui passent de 1,5 milliard à 400 millions d’euros par an. Aucun remboursement majeur n’est prévu avant 2030, et la maturité moyenne des obligations s’étend désormais jusqu’en 2033.