Un plan B pour la Ligue 1 ? Le contrat signé par DAZN bloque la LFP

Un plan B pour la Ligue 1 ? Le contrat signé par DAZN bloque la LFP

Dans le contrat qui lie la Ligue de football professionnel (LFP) à DAZN, son diffuseur principal, une clause interdit à la LFP de chercher des solutions de rechange avant décembre 2025, sous peine de nouvelles attaques juridiques de son partenaire.

Arnaud Rouger, directeur général de la LFP, n’hésite pas à parler de situation “mortifère” pour la Ligue 1. Mais il ne fait pas référence à la crise actuelle du football français, en pleine tension avec DAZN, son diffuseur qui, après avoir vu ses recettes télévisuelles chuter, a payé seulement 35 millions d’euros des 70 millions dus en février, plaçant le solde sur un compte à la City Bank de Londres. Cette situation a conduit à une première échéance judiciaire vendredi entre les deux parties, qui se sont attaquées devant le tribunal des activités commerciales de Paris.

Le terme « mortifère » faisait plutôt référence à l’idée d’un plan B pour remplacer DAZN à plus ou moins brève échéance, un souhait exprimé par les présidents de clubs. Mais une clause empêche la Ligue et la LFP Médias de discuter avec d’autres diffuseurs avant décembre 2025, date à laquelle les deux parties pourront dénoncer le contrat initialement prévu jusqu’en juin 2029, , affirme L’Équipe. Il est probable que cette clause inclut aussi Discovery, la plateforme avec laquelle la LFP avait envisagé une collaboration l’été dernier pour lancer sa propre chaîne. Interrogé à ce sujet lors du collège, Arnaud Rouger a précisé que cette restriction était « le corolaire » de la clause de sortie prévue après deux ans, dans le cas où DAZN ne parviendrait pas à atteindre 1,5 million d’abonnés d’ici décembre 2025. Actuellement, la plateforme en compte environ 500 000, et il semble peu probable qu’elle atteigne cet objectif d’ici dix mois.

Le sujet du plan B a fait l’objet de vifs débats au sein du collège de Ligue 1, notamment entre Jean-Pierre Caillot, président du Stade de Reims, et Waldemar Kita, propriétaire du FC Nantes. Nasser al-Khelaïfi, accusé de conflits d’intérêts en raison de ses rôles de président du PSG et de dirigeant de beIN Media Group, diffuseur de la L1 et de la L2, a tenté de calmer les tensions. Si DAZN venait à découvrir que des négociations étaient en cours avec d’éventuels successeurs, cela lui fournirait un nouvel argument pour ne pas honorer ses paiements. Cette crainte d’une nouvelle attaque juridique plane sur le football français, et le conflit entre la LFP et DAZN pourrait avoir des conséquences judiciaires de grande envergure.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox