Piratage sportif : Canal+, beIN Sports et la LFP veulent créer un “délit spécifique” et automatiser le blocage des sites illégaux
L’Association pour la protection des programmes sportifs veut aller plus loin dans la lutte contre le piratage des évènements sportifs.
Une inspiration du Royaume-Uni et de l’Italie, où les blocages sont plus rapides et systématiques. L’Arcom fait de son mieux pour empêcher l’accès à un maximum de plateformes diffusant les compétitions sportives comme la Ligue 1 ou la Formule 1, avec 1341 noms de domaines dont 1181 services IPTV bloqués, mais pour les ayants-droits et les diffuseurs, ce n’est pas encore assez.
Face au manque à gagner entraîné par le piratage, l’Association pour la protection des programmes sportifs, qui compte en son sein de grands noms comme Canal+, beIN SPorts ou encore la Ligue de Football Professionnel, appellent à la création d’un “délit spécifique” pour le piratage des contenus sportifs. «On aimerait obtenir des blocages en temps réel des adresses IP et un processus automatisé de bout en bout qui permettrait de gagner en réactivité», explique Sarah d’Arifat, directrice juridique de BEIN Sports France.
Plus facile à dire qu’à faire cependant, la directrice générale adjointe de l’Arcom explique que “l’enjeu est important sur une activité de régulation qui consiste à empêcher l’accès à un service de communication public” et que l’institution ne dispose pas de ressources humaines et financières suffisantes pour une surveillance accrue le weekend… Soit lorsque les matchs se déroulent. Elle reconnaît cependant qu’il “y a une nécessité de s’adapter en permanence tant les usages du piratage évoluent vite“. Les ayants-droits le font, notamment en allant demander le blocage des sites par des services de DNS, qui peuvent être utilisés pour contourner le blocage des opérateurs.
Source : Le Monde