Vers la fin des abonnements box avec internet illimité en France ?
Le Conseil national du numérique a présenté le 9 juillet une rafale de mesures pour un agenda national et européen sur un numérique responsable. Parmi elles, la limitation de l’internet illimité sur les box. Improbable à l’heure où les usages comme le télétravail et le trafic de data décuplent.
Après le Sénat et sa proposition d’interdire les forfaits mobiles à data illimitée, c’est au tour du Conseil national du numérique de surprendre. La volonté est identique, mettre en place des mesures pour réduire l’empreinte carbone du numérique en France. Dans un rapport de 160 pages présentant sa feuille de route, le tout constitué de 50 mesures sur la sobriété numérique au nom de la transition écologique et solidaire, le CNN n’y va pas de main morte.
Si de nombreuses propositions très concrètes se démarquent comme l’optimisation énergétique des data centers, la bataille contre l’obsolescence programmée mais aussi l’amélioration de la collecte des déchets d’équipements électroniques et la lutte de l’export illégal tout en veillant “au respect des normes en vigueur en matière de recyclage”, d’autres ont de quoi faire grincer des dents. Le conseil national du numérique invite notamment “à encourager les forfaits à consommation limitée y compris sur le fixe, afin d’éviter une subvention indirecte des utilisateurs à fort trafic par l’ensemble des usagers.”
Autrement dit, il s’agirait bien de limiter le volume de téléchargement. Il est toutefois peu probable que le gouvernement retienne cette proposition, le marché des télécoms étant structuré depuis le début des années 2000 sur des offres avec internet illimité, on pense notamment au forfait internet de Free en 2002 (512 Kbps) à 29,99€ sans engagement.
Pour Xavier Niel, fondateur de Free, la data “c’est pas ça qui consomme de l’énergie, c’est pas ça le sujet, que vous consommiez 100 Go ou 500 Go, ça change rien”. Peut-on malgré tout imaginer la fin des abonnements à data illimitée, autant sur le mobile que sur le fixe, et ce pour la sobriété numérique ? L’idée est en tout cas mis sur la table bien qu’elle aille totalement à l’encontre de l’incitation au télé-travail, un atout pour l’écologie. Ce serait en somme un véritable bouleversement mais aussi un énorme retour en arrière.
Source : Next Inpact