Thomas Reynaud, directeur général d’Iliad, a publié une tribune pour FigaroVox exprimant la nécessité du très haut débit pour tous, tant sur le fixe que sur le mobile.
“Il faut sonner le branle bas de combat” assène le directeur général d’Iliad/Free au début de sa tribune. Face à la récession à laquelle font face la France et même l’Europe. Loin de proposer une relance budgétaire sans but précis, Thomas Reynaud estime que le vrai point d’intérêt reste les “investissements à forte intensité de main d’oeuvre locale“. Il souligne la place déterminante qu’occupent les télécoms dans l’économie et dans l’avenir du pays. ” Ce qui se joue avec le déploiement des réseaux, c’est notre connectivité, notre compétitivité, mais aussi notre vivacité démocratique, notre cohésion nationale et plus encore notre souveraineté pour les cinquante prochaines années. ” explique-t-il. Le DG propose ainsi 5 mesures concrètes pour la fibre optique, la 4G partout et la 5G.
” Si pour finaliser le déploiement de la fibre optique sur tous les territoires, un soutien de l’État est nécessaire, je suis convaincu que l’essentiel de la relance que le secteur des télécoms peut apporter doit se faire grâce à des financements privés. ” explique la tribune. Fort des capacités d’investissements des opérateurs (de l’ordre de 10 milliards d’euros par ans), Thomas Reynaud estime que les opérateurs doivent travailler avec les pouvoirs publics, afin que le Gouvernement puisse proposer “des mesures chocs, véritables déclencheurs d’investissements” ayant un impact direct sur les particuliers comme pour les telcos.
La première mesure proposée est plus un objectif : “le très haut débit pour tous à horizon 2025, avec un maximum de fibre“. Free estime que cet objectif nécessite la fermeture du vieux réseau cuivre dans les zones déjà fibrées, qui entraînera non seulement des investissements plus importants sur la fibre, mais aussi une empreinte carbone moindre, la fibre optique étant “trois fois moins énergivore que l’ADSL“. Pour encourager la réussite de ce plan, Thomas Reynaud propose d’accompagner ces mesures d’un “suramortissement des investissements dans les infrastructures“.
Soutenir les entreprises sera également nécessaire. Notamment en aidant et en encourageant les PME ,les TPE et les collectivités à s’équiper en très haut débit. Le DG explique que ” moins de la moitié des entreprises de 50 à 500 salariés sont connectées à la fibre optique ; pour les entreprises de moins de 20 salariés, c’est à peine 10% ! “. Pour cela, il suggère d’instaurer un crédit d’impôt pour les entreprises demandant la fibre optique, et d’imaginer des aides pour les collectivités.
Troisième mesure, répondre aux besoins des territoires ruraux en terme de couverture mobile. Pour le faire plus rapidement, en plus de construire de nouveaux pylônes et de nouveaux sites, Thomas Reynaud estime souhaitable la mutualisation des sites et des équipements réseaux déjà en place en zone grises. Elle permettrait “en quelques trimestres, une meilleure couverture pour 10 millions de français supplémentaires” en zones grises, avec une empreinte carbone des réseaux diminuée. Une proposition qui fait echo au fait qu’Orange et Free ont proposé un accord de mutualisation à l’Arcep pour partager les pylônes et les coûts d’exploitation en février dernier.
La 5G “est un solide vecteur de réindustrialisation de notre économie” pour Free. Sans mettre de côté les débats actuels, entre motivations légitimes et “d’autres beaucoup moins“, il faut éclairer le débat avec des positions scientifiques, déjà nombreuses affirme Thomas Reynaud, pour répondre aux questions que la nouvelle technologie soulève. Éclairer le débat permettra d’établir “un consensus avec les usagers, les collectivités territoriales”, mais le temps presse. “Le monde autour de nous, lui, n’attend pas et la France est la seule puissance du G7 à n’avoir pas encore attribué ses fréquences. ” Un discours proche de celui de Xavier Niel qui explique dans notre interview son importance pour “l’attractivité de la France“.
Et , dernière mesure proposée, découlant des précédentes, l’Etat doit aider à la reconversion professionnelle vers le secteur des télécoms. Pour créer des emplois en France, et rapidement, Thomas Reynaud propose ainsi “l’absence de charges sociales pendant deux ans pour les jeunes en primo-embauche ou en reconversion professionnelle“.
Avec ces propositions, Free veut permettre un numérique ” plus humain, plus inclusif, plus respectueux des enjeux environnementaux et plus souverain “. Et Iliad souhaite une union des forces publiques et privées et un travail en bonne intelligence, ce que la maison-mère de Free fera “dans l’intérêt de ses abonnés, des entreprises et dans l’intérêt du pays“.
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