Le déploiement de la fibre avance, mais le sujet de la complétude continue d’inquiéter et fait l’objet d’un positionnement ferme de la part des élus locaux et du régulateur des télécoms.
Un terme plutôt barbare qui désigne la possibilité de raccorder à la fibre optique tous les locaux d’une zone géographique définie : la complétude. C’est une contrainte imposée à Orange par l’Arcep pour être autorisé à éteindre le réseau cuivre, portant l’ADSL et la téléphonie fixe, sur ces dites zones. Et face aux opérateurs qui cherchent à écarter certains logements trop difficiles à raccorder, les élus locaux et le régulateur des télécoms adoptent une position ferme.
Le sujet a été relancé lors du colloque Trip d’automne de l’Avicca, notamment par le président de l’association Patrick Chaize : “nous avons une ambition, le numérique pour tous, tout le numérique, sur tout le territoire“. Marie-Amandine Stévenin, président de l’UFC-Que Choisir rejoint ce positionnement : « le 100% fibre est un objectif sur lequel on ne transigera pas ».
Au second trimestre 2024, il restait 5.1 millions de locaux à rendre raccordables. Il s’agit souvent de prises difficiles, onéreuses et jusqu’à présent dépourvues de financement : les opérateurs aimeraient ainsi multiplier les exceptions pour réussir à tenir leurs engagements. “La généralisation de la fibre est dans notre intérêt et ceux des citoyens. Il faut aller vers le 100%, dans la limite des engagements des opérateurs d’infrastructure que nous ne connaissons pas tous. Mais il faut rester pragmatique, il y aura des exceptions, avec des locaux particulièrement isolés ou si le coût est trop onéreux” affirme ainsi Hevé de Tournadre, directeur des affaires réglementaires de Bouygues Telecom.
Le président d’Orange Concessions, Jean-Germain Breton, donne pour sa part l’exemple de prises fibre en zone inondable. Ces dernières ont un coût exorbitant pour “quelques centaines de clients concernés“.
Mais la représente de Départements de France l’affirme : “il y aura zéro tolérance“, notamment pour ces zones inondables qui doivent affronter le changement climatique et les périodes de crise. “Les territoires ne vivent pas dans le même monde que les opérateurs” affirme-t-elle et “maintenant qu’on est dans la phase de complétude, il faut revoir les indicateurs qui ne semblent pas pertinents pour apprécier ce qui se passe sur le terrain. Au comité de concertation, nous considérons qu’il faudrait rebâtir des indicateurs de qualité, en phase avec ce qu’on vit sur le terrain“. Elle appelle ainsi à définir clairement ce qui est entendu par complétude.
L’Arcep pour sa part l’affirme : « la complétude n’est pas négociable, il y a un cadre réglementaire et des obligations claires que le régulateur fera respecter. On est conscient du lien entre la complétude et le modèle économique, à savoir comment on finance les prises les plus chères. Mais nous ne sommes pas prêts à négocier la complétude au sens de la raccordabilité ». Le régulateur met d’ailleurs en consultation publique un projet de recommandation sur les modalités de mise en oeuvre de l’obligation de complétude des déploiements des réseaux FttH.
Source : La Gazette des communes
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