Les opérateurs les attendent depuis des mois. Elles arrivent enfin. Selon l’Anssi, les autorisations pour l’utilisation d’équipements 5G de Huawei sont “prêtes” et “n’ont qu’à être signées”.
Les opérateurs attendent depuis plusieurs mois les autorisations de l’Anssi pour être fixés concernant la possibilité ou non d’utiliser des équipements Huawei dans leurs réseaux 5G. Dans une interview aux Echos, Guillaume Poupard, directeur général de l’autorité administrative, a affirmé que le constructeur chinois ne sera pas totalement banni du déploiement de la technologie en France, mais bel et bien restreint.
Expliquant un retard du processus en raison de la crise sanitaire passée par là, Guillaume Poupard a déclaré que “les décisions sont prêtes”. Selon lui, “elles n’ont plus qu’à être signées”. Et d’ajouter que “à partir de la semaine prochaine, certains opérateurs qui n’auraient pas reçu de réponse peuvent considérer que c’est un refus”.
À propos des refus, Guillaume Poupard a confirmé qu’il y en aura, tout en indiquant qu’ils ne concerneraient ni Ericsson ni Nokia. D’après lui, il ne s’agit pas de faire du “Huawei bashing” ou “racisme anti-chinois”. Le directeur général de l’Anssi explique que le risque est moins élevé avec des équipementiers européens, tout en jugeant que Huawei est “une belle boîte”. Il l’assure d’ailleurs, “il n’y aura pas un bannissement total”. Pour autant, les opérateurs n’utilisant pas Huawei sont incités à “ne pas y aller”. “Nous sommes dans une gestion de risques”, indique Guillaume Poupard, avec des équipementiers télécoms ne se valant pas.
Il s’agissait en outre de ne pas être le spectateur ou le champ de bataille dans le contexte des tensions entre la Chine et les États-Unis et de faire des choix souverains. Or, selon le patron de l’Anssi, “il ne faut pas s’attendre à ce que le marché ait recours à des solutions souveraines tout seul”. D’où la législation autour des autorisations pour les équipements 5G.
Interrogé sur les craintes Bouygues Telecom et SFR de devoir toute désinstaller, Guillaume Poupard a répondu qu’il ne s’agissait pas de tuer des opérateurs ayant des équipements Huawei. Des discussions ont eu lieu afin de rendre le refus “absorbable”. Et de préciser que pour ceux utilisant déjà l’équipementier chinois, les autorisations sont délivrées pour une durée variant “entre trois et huit ans”. Il s’agit, comme l’ont demandé les opérateurs, de leur donner de la visibilité en étalant le changement des antennes. “Ce serait criminel”, “un mauvais cadeau” de délivrer des autorisations d’un an, juge Guillaume Poupard.
Concernant le déploiement d’équipements en douce ou le réel démontage des équipements, le directeur de l’Anssi rappelle qu’il y a une relation de confiance avec les opérateurs et un intérêt commun sur le long terme. Au pire, ceux qui ne respecteraient pas les règles pourraient être épinglés par l’Anssi ou l’Arcep, mais aussi dénoncés par un camarade. Tout finit par se savoir.
Source : Les Echos
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