Clin d’oeil : Xavier Niel, les catacombes interdites, TikTok et le métro parisien
Xavier interdit TikTok à certains de ses enfants et confie descendre encore régulièrement dans les catacombes interdites de Paris avec ses amis.
Dans un entretien exclusif accordé au magazine Der Spiegel, Xavier Niel s’est confié sans détour en revenant sur des épisodes marquants de sa vie personnelle et professionnelle, mais aussi sur ses convictions concernant les réseaux sociaux et la société actuelle.
Depuis septembre, le fondateur de Free siège au conseil de surveillance de ByteDance, l’entreprise chinoise propriétaire du réseau social controversé TikTok. Il n’a pas hésité à accepter cette position, affirmant l’importance d’un équilibre des forces au sein de l’entreprise : « Avant, il y avait trois Américains et deux Chinois dans le conseil. Maintenant, il y a aussi un Européen. Je trouve important de rééquilibrer les forces. »
Quant aux accusations d’espionnage souvent portées contre TikTok, Xavier Niel reste sceptique. « Je n’y crois pas », tranche-t-il. Interrogé sur l’addiction que le réseau suscite chez les jeunes, il rétorque : « Cela fait partie de l’essence même d’un bon produit ! C’est aux législateurs de définir des règles, ou aux utilisateurs eux-mêmes. » En tant que parent, il précise que ses enfants n’ont pas tous accès à TikTok, ” ils sont trop jeunes. Ils ne sont pas encore capables de se fixer des limites”.
Malgré ses milliards, Xavier Niel aspire à rester “normal”. Pour lui, la vraie richesse est immatérielle, et il cherche à garder un certain lien avec la vie quotidienne, un paradoxe pour cet homme de pouvoir qui possède plusieurs demeures à Paris, dont le prestigieux Hôtel Lambert. Toutefois, son attachement à l’authenticité persiste : “Je traite le balayeur avec le même respect qu’un grand PDG,” affirme-t-il.
D’ailleurs, Xavier Niel continue de s’aventurer dans les catacombes de Paris, comme pour renouer avec l’esprit rebelle de sa jeunesse. En explorant ces tunnels souterrains illégaux, il redécouvre la ville “sous la ville” et éprouve un frisson semblable à celui qu’il ressentait autrefois en piratant des systèmes informatiques : “Je descends régulièrement dans les catacombes interdites de Paris avec des amis. C’est un peu comme dans ma jeunesse, quand je piratais des systèmes. C’est excitant de vouloir voir ce qu’il y a derrière les murs”. Et pour s’y rendre, il ne prend pas le métro. La dernière fois que le magnat des télécoms y a mis les pieds, c’était il y a plusieurs années : “cela remonte à longtemps, avant la pandémie, sur la ligne 14. Vous avez réussi, vous m’avez démasqué comme bourgeois!”.