Une startup française prête à défier Elon Musk dans l’espace
SpaceX fait la une avec son Starship récupéré, mais pendant que tout le monde regarde Elon Musk, une petite startup française avance ses pions dans la course spatiale.
Constellation Technologies & Operations, fondée en 2022, vient de lever 9,3 millions d’euros pour se positionner comme l’alliée des opérateurs télécoms terrestres, leur offrant une porte d’entrée vers l’espace. Plutôt malin quand on sait que les géants du secteur, comme Orange, se crispent face aux ambitions de Musk et de sa filiale Starlink, qui compte bien rafler la mise avec sa constellation de satellites.
Minisatellites et spectre 5G : la recette magique
Le concept de Constellation ? Oubliez l’orbite basse (550 km) de Starlink, ici on parle d’orbite *très* basse, à 375 km seulement. Et ça change tout. Non seulement la startup mise sur des minisatellites, mais elle compte surtout réutiliser les fréquences 5G terrestres pour ses transmissions. Traduction : plus de spectre dispo, moins de saturation, et des débits de folie. En bonus, cette stratégie réduit les risques de débris spatiaux et la pollution lumineuse causée par les satellites.
Des satellites made in France
Avec 1 500 minisatellites de 350 kg chacun prévus d’ici 2030, l’ambition est claire. La startup va s’appuyer sur des partenaires européens pour industrialiser la production, espérant lancer les deux premiers exemplaires dès 2026. Et Constellation n’est pas seule dans l’aventure : elle bénéficie du soutien de l’Agence Spatiale Européenne et d’un ensemble d’incubateurs et d’accélérateurs en France et en Europe.
Une opportunité à 35 milliards
Pour les opérateurs télécoms, l’initiative pourrait rapporter gros. Selon GSMA Intelligence, la connectivité spatiale pourrait ajouter entre 30 et 35 milliards de dollars de revenus d’ici 2035. Pas étonnant que les grands du secteur s’intéressent de près à cette alternative prometteuse. Avec Constellation, l’avenir de la télécommunication semble bel et bien se jouer… dans l’espace.
Source : Les Echos