Devialet cherche l’accord parfait pour éviter la faillite
Devialet, le spécialiste français de l’audio haut de gamme, est au bord du précipice.
La marque, célèbre pour ses enceintes luxueuses, a lancé une procédure de conciliation devant le tribunal de commerce de Paris, espérant rééchelonner ses dettes et convaincre ses actionnaires de remettre la main à la poche. Une levée de fonds s’impose, mais ces derniers, dont Xavier Niel, Bernard Arnault et Marc Simoncini semblent réticents à rallonger l’addition.
Une situation critique pour le leader de l’audio premium
Après avoir surfé sur la vague de la pandémie, Devialet a vu sa croissance freiner brusquement à cause de la guerre en Ukraine. Résultat : un chiffre d’affaires en chute de 20 % à 100 millions d’euros et des pertes qui s’élèvent à 15 millions. Autant dire que l’enthousiasme des débuts autour de l’enceinte Phantom, lancée en 2014, commence à s’essouffler.
Jacques Demont, à la tête de l’entreprise depuis février, tente de redresser la barre avec un plan d’économies ambitieux. Déménagement du siège parisien, accélération du développement de nouveaux produits, et expansion internationale (avec des boutiques prévues en Chine, aux États-Unis et au Moyen-Orient) sont au programme. Les hôtels, notamment, sont dans le viseur de la marque pour y installer leurs enceintes de prestige.
Cependant, avant de déployer ces plans grandioses, Devialet doit d’abord trouver les fonds nécessaires pour se remettre sur pied. Selon un investisseur, l’entreprise est dans une situation si délicate que sa survie est en jeu. Verdict à la fin octobre : sauvetage ou clap de fin pour ce pionnier du son haut de gamme ?
Source : Challenges