2G et 3G : la filière des ascenseurs réclame un report aux opérateurs
Les ascenseurs sont obligés de se doter de téléalarme et beaucoup utilisent encore les vieux réseaux télécoms. Pour la fédération des ascenseurs (FAS), le délai prévu pour l’extinction de ces réseaux est trop court.
La 2G et la 3G manqueront à certains appareils, allant du téléphone portable aux… ascenseurs. En effet, une des exigences de sécurité à laquelle doivent réglementairement répondre les ascenseurs est de permettre à un usager bloqué en cabine d’alerter un service extérieur d’intervention rapide. Pour cela, des services de téléalarmes sont installés et beaucoup d’entre eux utilisent la 2G ou la 3G.
La fédération des ascenseurs (FAS) s’inquiète justement à ce sujet, en estimant qu’il “faudra mettre à jour, voire remplacer 232 000 systèmes communicants en 2G d’ici fin 2026, voire fin 2025 pour certains, et 58 000 systèmes communicants en 3G d’ici à 2028-2029. En effet, près de 50% du parc ascenseur est équipé en 2G-3G, suivant en cela les recommandations des opérateurs télécom à l’annonce de la fin du réseau cuivre – RTC“.
Un sacré chantier, qui entraînera des frais notamment aux copropriétés. D’autant que dans d’autres pays européens, le délai moyen pour faire face à l’extinction de la 2G est environ de 7 ans. La Fédération des Ascenseurs et les autres organisations professionnelles concernées ont conjointement alerté les opérateurs téléphoniques et l’ARCEP en vue d’obtenir un report minimum de 2 ans des dates butoirs annoncées. Sans succès pour le moment, indique-t-elle. Elle publie donc un communiqué pour interpeller ces acteurs et obtenir une “vraie discussion avec les opérateurs téléphoniques, et le report minimum de deux années des échéances décidées par les opérateurs”.