Un patient parvient à contrôler Alexa par la pensée grâce à un implant cérébral

Un patient parvient à contrôler Alexa par la pensée grâce à un implant cérébral

Un homme de 64 ans atteint de sclérose latérale amyotrophique (SLA), une maladie neurodégénérative, a réussi à utiliser Alexa, l’assistant virtuel d’Amazon, uniquement par la pensée. Ce prodige technologique a été rendu possible grâce à un implant cérébral développé par la société Synchron, qui a annoncé cette avancée le lundi 16 septembre.

Mark, le patient en question, a exprimé sa satisfaction dans le communiqué de Synchron : “Être en mesure de maîtriser des aspects importants de mon environnement et de contrôler l’accès à du divertissement me rend l’indépendance que j’ai perdue.” Son nom de famille n’a pas été divulgué, mais il a partagé sa joie d’avoir pu réintégrer des tâches quotidiennes grâce à l’intégration de cette technologie intelligente avec son interface cerveau-machine (BCI, pour “brain-computer interface”).

Alexa contrôlée sans les mains, ni la voix

Grâce à cet implant, Mark a pu contrôler la domotique intelligente d’Alexa via une fonctionnalité de sa tablette Fire d’Amazon. Il a pu sélectionner diverses options préprogrammées telles que l’allumage ou l’extinction des lumières, passer des appels vidéo, lancer de la musique, lire des livres sur Kindle, et même faire des achats en ligne. L’entreprise Synchron insiste sur le fait que toutes ces actions ont été réalisées sans utiliser ni ses mains ni sa voix.

Une avancée majeure dans le domaine de la neurotechnologie

Tom Oxley, le fondateur de Synchron, a déclaré que cette technologie “forme une passerelle entre la neurotechnologie et la technologie grand public, en donnant la possibilité aux personnes paralysées de retrouver le contrôle de leur environnement.” L’implant, inséré dans un vaisseau sanguin à la surface du cortex moteur via la veine jugulaire, est implanté lors d’une opération endovasculaire peu invasive.

Le domaine des implants cérébraux est en plein développement. En janvier dernier, Elon Musk annonçait qu’un premier être humain avait reçu un implant Neuralink. Tout comme Synchron, Neuralink vise à concevoir des interfaces cerveau-ordinateur permettant de contrôler des équipements à distance simplement par la pensée. Ces avancées ouvrent la voie à de nouvelles possibilités pour les personnes atteintes de paralysie ou de maladies neurodégénératives, leur offrant un niveau d’indépendance inédit.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox