Dans son nouvel observatoire des marchés fixes et mobiles de l’année 2019, l’Arcep fait le point sur le partage des réseaux mobiles en France.
Il faut l’avouer, la mutualisation devient une évidence à l’aube de la 5G pour les opérateurs mais aussi pour finir de couvrir la France en 4G dans les zones plus isolées. “Elle peut être une manière de combiner le meilleur des mondes, à savoir une concurrence intense et des synergies dans les déploiements, afin d’éviter des coûts trop élevés”, a fait savoir l’année dernière Sébastien Soriano, le président du régulateur. Sur la 4G, Bouygues et SFR partagent quant à eux leurs réseaux en zones moyennement denses, lesquelles représentent 57% de la population et 59% des sites mobiles en France.
Dans son nouvel observatoire annuel des marchés fixes et mobiles, l’Arcep en profite pour le point sur le partage des réseaux mobiles en France. Premier constat, la mutualisation active des réseaux est généralisée dans les zones très rurales. Elle est également mise en œuvre par deux opérateurs dans les zones intermédiaires, à savoir SFR et Bouygues. Dans les agglomérations de plus de 200 000 habitants, représentant 42% de la population et 29% des sites mobiles, les quatre opérateurs déploient leur réseaux et n’ont pas recours à la mutualisation active.
Quand ils y ont recours, les opérateurs se partagent les installations passives (points hauts, support des antennes mobiles, fourreaux ou chemin de câbles, câbles métallique) mais aussi les éléments actifs comme les équipements de stations de base, contrôleurs , liens de transmissions etc.
S’agissant du partage passif, “les sites de plusieurs opérateurs mobiles peuvent être installés sur un même support. Cette modalité est répandue sur l’ensemble du territoire”, explique l’Arcep. Aujourd’hui, plus de 45 % des supports accueillent les équipements de plusieurs opérateurs via un partage d’infrastructures passives.
La mutualisation est aussi légion dans le cadre du New Deal, accord trouvé entre Orange, Free, SFR, Bouygues et l’Etat en 2018 visant la généralisation de la 4G partout en France. Sur les 5000 sites à construire, plus de 2 000 doivent être installés en zones blanches en RAN Sharing, à quatre opérateurs. A l’avenir, le régulateur le promet, il sera attentif aux opérations de partage des réseaux mobiles. “La poursuite des déploiements 4G et l’arrivée de la 5G invitent à un certain pragmatisme, sous réserve des équilibres de la régulation”, a t-il annoncé hier.
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