Fibre optique : un maire innove pour lutter contre le “travail de cochon” de certains techniciens

Fibre optique : un maire innove pour lutter contre le “travail de cochon” de certains techniciens

Face aux malfaçons observées pour le déploiement de la fibre dans sa commune, un élu a publié un arrêté, le premier du genre en France pour surveiller les interventions.

Des câbles mal déployés, distendus, qui dégradent l’habitat, le maire de Toul Alde Harmand n’en peut plus.  “On ne pouvait pas continuer à laisser faire tout et n’importe quoi, alors que nous faisons des efforts pour enfouir les réseaux et pour embellir la ville. Nous aidons justement au financement des ravalements de façade, et dans le même temps, on vient massacrer le résultat avec des fils noirs en plein milieu” déclare-t-il dans les pages d’Aujourd’hui en France Dimanche.

D’autant qu’à son sens, la solution est assez simple : “les installateurs pourraient au moins faire longer ces fils le long des descentes d’eaux pluviales“. Ainsi, l’élu a pris un arrêté qui est une première dans ce genre en France, obligeant les installateurs à se déclarer en mairie. « Cela nous permet surtout de savoir qui intervient et où car, souvent, les propriétaires ne sont même pas au courant, ce sont les locataires qui font la demande pour poser la fibre» explique-t-il, tout en affirmant que la police municipale et celle de l’urbanisme effectuent des rondes.

Et si un prestataire non déclaré est repéré, il doit “remballer” et risque même une contravention de 5e classe pouvant aller jusqu’à 1500€.  “Il y avait un vide juridique total face à ce fléau, c’est-à-dire que l’on pouvait ouvertement massacrer une façade classée. Car régulièrement les installateurs percent à la hâte, font éclater le crépi et rebouchent grossièrement avec un mastic blanc“. Certains cas sont encore problématiques, mais une liste des facades devant être reprises a été établie : “Bouygues a fait tout ce qu’il fallait mais pas les autres opérateurs pour le moment” indique l’édile.

Outre l’aspect esthétique, les raccordements trop rapides et mal faits ont aussi fait l’objet de critiques de la part de nombreux acteurs, allant de l’Arcep aux collectivités locales.

Source : Aujourd’hui en France Dimanche (version papier)

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox