Les Français délaissent les appels et les SMS mais consomment toujours plus de data
L’Arcep dresse le bilan des usages des réseaux en France pour le 1er trimestre 2024 et si la consommation de data a augmenté, les appels classiques et les SMS sont en baisse.
Avec les nombreux services utilisant de plus en plus internet comme les messageries instantanées, le streaming ou les visioconférences, la consommation de data continue d’augmenter en France. Le trafic de données mobiles s’élève à 3,5 exaoctets au premier trimestre 2024. Bien que toujours en croissance, il montre un ralentissement depuis le début de l’année 2023 avec une augmentation de + 13 % en un an ce trimestre contre + 27 % un an auparavant. Un client actif sur les réseaux 4G a utilisé en moyenne 16 Go par mois de données au cours du premier trimestre 2024. Ce trafic augmente de 1 Go à 2 Go par abonné chaque trimestre depuis deux ans (+ 1 Go ce trimestre).
D’un autre côté, les appels vocaux sont en baisse. La consommation vocale mobile diminue pratiquement chaque trimestre depuis la hausse exceptionnelle de 20 % en un an en 2020 liée à la crise sanitaire (- 1 % ce trimestre). A l’exception des pics de croissance observés durant la crise sanitaire, le trafic vocal moyen issu des réseaux mobiles se maintient autour de 3h30 par mois depuis neuf ans. Les clients des réseaux mobiles totalisent un volume de 50,4 milliards de minutes au premier trimestre 2024, avec une prédominance des appels vers les numéros mobiles nationaux (85 % du trafic total) et une augmentation de + 23 % des communications vocales effectuées en Wi-Fi, qui représentent désormais 7 % du trafic total. Cependant, du côté de la téléphonie fixe, la baisse continue d’être importante et passe même en dessous de l’heure par mois : 7 minutes en moyenne par mois ce trimestre (- 15 minutes en un an), un niveau bien inférieur aux 4 heures par mois observées dix ans auparavant.
Enfin, l’utilisation des SMS continue de décroître, à un rythme proche, depuis plus d’un an, de celui observé les années qui ont précédé la crise sanitaire, compris entre – 6 % et – 10 % par an. Au premier trimestre 2024, un abonné a envoyé 103 SMS par mois, soit – 10 SMS en un an.