Fin de l’ADSL : les maires déplorent être livrés à eux-mêmes pour pousser les habitants à passer à la fibre, sans aide de l’État ou des opérateurs
L’ADSL et son réseau vont disparaître d’ici à 2030, mais il faudra informer les habitants pour qu’ils puissent passer à la fibre. Le problème pour l’AMF, c’est que cette tâche devrait être partagée entre les opérateurs et les élus locaux, ce qui n’est pas encore le cas.
«Pour que la fermeture du réseau cuivre soit une réussite, il faut aussi que les réseaux fibre soient déployés », souligne l’Arcep, le gendarme des télécoms, qui appelle ainsi à une extinction du réseau une fois que la majorité des habitants sont passés à la fibre et que tous y ont accès. Cependant, à titre d’exemple, dans les 160 communes qui seront concernées en 2025, la situation est encore assez instable.
À Darazac (142 habitants, 19), le taux de couverture est à «plus de 80 % », selon l’Arcep, mais «même si ça s’est amélioré, on n’est pas à 100 % », rapporte le maire, Joël Beynel. À Fontaine-au-Bois (59), qui fait aussi partie du lot 1, le taux de couverture est également aujourd’hui «à plus de 80% », selon l’Arcep. Pour faire passer à la fibre rapidement, il faut une information claire des habitants et souvent, ce sont les élus qui s’y collent, avec des tracts, des affiches voire même du porte-à-porte. Un effort louable, mais qui ne devrait pas reposer uniquement sur les épaules de l’édile et de ses équipes selon les associations d’élus.
Elles réclament depuis plus d’un an la mise en place d’une instance tripartite neutre regroupant l’État, les associations de collectivités locales et les opérateurs pour accompagner les habitants concernés ainsi que les élus pour la bascule du cuivre vers la fibre. Cependant, le système n’a pas été réalisé, explique Michel Sauvade, co-président de la commission numérique de l’AMF, estimant que «le maire n’a pas à prendre à sa charge la communication des opérateurs ».. L’AMF assène régulièrement à Orange et au gouvernement que les communes n’ont pas à prendre en charge les coûts occasionnés par cette communication (éditions des flyers, des plaquettes d’information, des affiches… ).
Source Maires de France