Débits mobiles : quels opérateurs proposent les meilleurs débits à la ville ou à la campagne selon l’Arcep ?
Avoir un très haut débit mobile n’est pas aussi facile à la campagne qu’en ville, d’autant plus selon les opérateurs, selon le dernier rapport de l’Arcep. Sans surprise, Orange est leader sur tous les terrains.
Chaque abonné mobile a sa propre situation, ce qui rend difficile de conseiller un forfait idéal qui conviendrait à tout le monde. Notamment sur la question du débit, mais on peut observer des tendances grâce au dernier rapport “Territoires Connectés” du régulateur des télécoms.
Alors que plus de 99% de la population est couverte en 4G par tous les opérateurs, les débits accessibles présentent des disparités assez importantes selon si vous vous trouvez en ville ou à la campagne et, bien sûr, selon votre opérateur. Afin d’être plus clair dans sa présentation des chiffres, l’Arcep a déterminé trois seuils de débits représentatifs selon les usages demandés : au-dessus de 3 Mbit/s correspond aux usages les moins exigeants, comme la navigation web, 8 Mbit/s et plus correspondent à des usages plus courants comme le visionnage vidéo et 30 Mbit/s est jugé comme un débit “adapté aux usages les plus exigeants, comme l’utilisation d’outils collaboratifs dans un cadre professionnel“.
Des disparités géographiques s’ajoutent aux différences entre les opérateurs
Une première tendance se dégage clairement du graphique récapitulatif du régulateur : les zones rurales ont moins de chances d’accéder à ces débits que les zones intermédiaires (grandes agglomérations) et les zones denses (villes importantes). 77% des tests réalisés en zone rurale ont dépassé les 3 Mbit/s , tout opérateur confondu, contre 94% dans les zones denses.
L’écart se creuse plus on monte en débits et c’est au niveau des 30 Mbit/s que la différence est bien plus visible : 45.75% des tests atteignent et dépassent ce seuil à la campagne, contre 84.25% dans les grandes villes et 71.5% en zone moyennement denses. Ainsi, s’il est généralement possible d’atteindre les débits nécessaires pour surfer à la campagne, utiliser des outils pros sur le réseau mobile est impossible pour plus de la moitié des habitants des zones rurales.
A cela s’ajoute des différences selon les opérateurs. Les données de l’Arcep indiquent en effet qu’atteindre certains seuils est plus ou moins difficile pour d’autres opérateurs selon les endroits. On peut ainsi noter que pour ce qui est d’atteindre les débits minimums pour accéder au web, ce sont Bouygues Telecom et SFR qui sont les plus mauvais élèves dans les zones rurales (71% et 75%) et dans les zones intermédiaires (90 et 91%), mais Free Mobile est pour sa part légèrement en retard avec 93% dans les zones denses, contre 94% chez SFR, 96% chez Bouygues Telecom. Orange, pour sa part, est leader dans toutes ces zones.
L’opérateur historique se démarque également pour les débits supérieurs à 8 Mbit/s, soit ceux pensés pour le streaming. Free Mobile est une nouvelle fois deuxième en zones rurales et en zones moyennement denses (67% et 85%), même s’il est ex-aequo avec Bouygues dans ce dernier cas. Dans les grandes villes Free Mobile est cependant plus en retrait, avec 88% de tests atteignant ou dépassant le seuil, contre 92% chez SFR, 95% chez Bouygues et 96% chez Orange.
Le bât blesse pour Free Mobile lorsqu’il s’agit de dépasser les 30Mbit/s. En zone rurale, il est dernier avec Bouygues Telecom (41%) tandis qu’Orange réussit 53% de ses tests, en zone intermédiaire il est dernier avec 65%, pas loin de SFR. Dans les zones denses cependant, l’écart est très notable : 71% des tests réussissent chez Free Mobile, contre 85% chez SFR et respectivement 90% et 91% chez Bouygues Telecom et Orange.