Déploiement de la fibre : des parlementaires déplorent les coupes budgétaires du gouvernement
La réduction des crédits affectés au Plan France Très Haut Débit qui doit permettre d’atteindre le 100% fibre l’année prochaine n’est pas au goût de tout le monde.
La Commission supérieure du numérique et des postes (CSNP) dévoilait ce jeudi 6 juin un avis signé du sénateur Christian Redon-Sarrazy et du député Xavier Batut au sujet de la réduction des financements publics affectés à la fibre. Au total, ce sont 155 millions d’euros qui ont été retirés du budget alloué au PFTHD. Une mesure critiquée, y compris par la présidente d’UFC-Que Choisir alors que selon cet avis, le chantier de la fibre a besoin de financement.
Les deux élus réclament ainsi que ces financements soient réintégrés dans le budget de 2025 mais aussi une remobilisation des opérateurs dans la zone très dense, comme le réclame par ailleurs l’Avicca. De plus, la CSNP demande à mettre en place un accompagnement financier pour les raccordements complexes, et vont dans le sens des élus locaux qui souhaitent la création d’un mécanisme de péréquation afin de garantir un accès à la fibre sans surcoûts.
La commission pointe également du doigt le fait qu’achever le déploiement de la fibre est nécessaire avant l’arrêt du cuivre, en proposant d’accompagner les particuliers exposés à des raccordements complexes et couteux dans les phases d’expérimentations de fermeture, avec une dotation de 5 millions d’euros en 2025, 13 millions pour 2026. Les sanctions à l’encontre des saboteurs de réseaux devraient être accrues selon la CSNP et les coûts d’entretien et de sécurisation des infrastructures devraient fait l’objet d’une évaluation indépendante. L’opérateur historique est aussi invité à améliorer la précision de la base des données cuivre transmises aux opérateurs d’infrastructure.
Source : Banque des territoires