Tensions entre les collectivités et le gouvernement autour du déploiement des réseaux fixes et mobiles

Tensions entre les collectivités et le gouvernement autour du déploiement des réseaux fixes et mobiles

Les craintes autour du déploiement de la fibre et du réseau mobile se cristallisent en tensions visibles entre les collectivités et l’État.

“Acte manqués” et abandons d’objectif d’un côté, hypocrisie et mauvaise foi de l’autre, les accusations volent par médias interposés et la situation entre l’Avicca, grande association de collectivités et le gouvernement, ne semble pas propice à une collaboration amicale. L’exécutif est en effet accusé de ne pas jouer son rôle de chef d’orchestre et pour son président, l’absence de la secrétaire d’État au numérique au dernier évènement de l’Avicca en est symptomatique, même si Bercy s’en défend sous couvert du devoir de réserve.

Des tensions qui pourraient paraître anodines, mais qui interviennent alors que l’Avicca estime que l’État a “renoncé” à “l’ambition présidentielle” d’apporter la fibre pour tous avec le dernier accord signé avec Orange en novembre dernier, qui validait en soi le retard pris par l’opérateur historique en lui permettant de prendre de nouveaux engagements sans avoir tenu les anciens. Des inquiétudes tournent également autour des raccordements “complexes”, ce demi-million de locaux isolés ou difficilement accessibles qu’il faut raccorder.

Infranum s’inquiète de savoir qui va les financer puisqu’aucune solution n’a été trouvée alors que la Banque des territoires était prête à payer tandis que Bercy pour sa part refuse d’endosser l’entière responsabilité de cette problématique. Le gouvernement explique que le plan de la Banque des territoires pour financer les raccordements complexes a échoué parce que deux opérateurs, Bouygues Telecom et Free, ont boudé le projet, et que l’Arcep, le régulateur des télécoms, ne l’a pas soutenu. D’autres soucis concernent le déploiement du réseau mobile et notamment la couverture des zones blanches : les collectivités estiment qu’il y a moins de sites déployés que prévu, Bercy considère que c’est du fait que davantage de sites sont mutualisés. Globalement, les collectivités demandent une implication plus importante de l’exécutif dans son rôle de chef d’orchestre.

Source : La Tribune

 

 

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox