Clin d’oeil : la rhétorique du pirate Xavier Niel décortiquée sur Canal+
Piratage de décodeurs Canal+, collaboration avec les services secrets français, le minitel rose, école 42, le passage de Xavier Niel dimanche soir dans “Les Grands Entretiens” de LCP n’est pas passé inaperçu. Sa rhétorique non plus.
Vous connaissez le professeur de rhétorique Clément Viktorovitch de l’émission “Clique” diffusée en clair tous les soirs sur Canal+ ? Le politologue et chroniqueur français vient tous les jours mettre les points sur les i à l’antenne. Il en a profité hier pour passer aux rayons x le grand entretien de Xavier Niel sur la chaîne parlementaire LCP.
On retiendra, un Xavier Niel étonnamment humble malgré son parcours romanesque et adepte du chleuasme, un procédé réthorique consistant à se déprécier pour paraître modeste, et ainsi mieux convaincre ou recevoir des éloges. Le fondateur de Free ne mène par ailleurs pas son interview au hasard, “il est dans un processus de construction de sa propre image” explique l’expert, très visible lors qu’il aborde des expériences “un peu limite”. Comme le piratage des décodeurs Canal+, qu’il présente comme un défi intellectuel et non un business ou les sex shops perçus comme un investissement modérément fiscalisé. Xavier Niel reconnaît “l’illégalité et la transgression” de certaines de ses expériences mais “les réintègre dans un récit plus général afin de mettre en avant des compétences honorables”, analyse Clément Viktorovitch. De quoi se construire non pas l’image d’un brigand ou d’un homme sans scrupule mais d’un pirate. Un terme qui anime encore et toujours le magnat des télécoms !