Xavier Niel donne ses conseils à ceux qui veulent lancer leur start-up
Le fondateur de Free partage sa recette pour réussir à lancer son entreprise.
Ce lundi avait lieu “Choose France”, la rencontre des entrepreneurs qui souhaitent investir en France. Xavier Niel faisait partie des invités à Versailles, et a prodigué ses conseils aux jeunes qui veulent lancer leur start-up.
Le fondateur de Free a ainsi expliqué : “Le truc qui me déprime le plus, c’est quand vous rencontrez un entrepreneur dix ans après qu’il a créé son entreprise, il vous dit: ‘ma boîte cartonne mais je n’ai plus que 5% du capital. Donc sa motivation je la trouve diluée”.
Et voici le message qu’il fait passer aux entrepreneurs: “Levez seulement ce dont vous avez besoin, à la bonne valorisation […] Si tout va bien, ne vous inquiétez pas, vous allez lever à une valorisation supérieure et une dilution inférieure demain. Mais ne vous emballez pas parce qu’il y a des gens qui viennent vous voir pour mettre beaucoup d’argent aujourd’hui parce que beaucoup d’argent aujourd’hui, à une petite valorisation, c’est une forte dilution et votre intérêt, dans la durée, sera moins fort et moins important.”
Alors que la sommet Choose France est la vitrine de notre pays pour les investissements étrangers, une inquiétude se fait jour sur le risque de dépossession qui va de pair avec ces investissements. “On a besoin d’un contrôle français, on a besoin d’un contrôle européen”, appuie Xavier Niel auprès de BFMTV. Pour le fondateur d’Iliad, c’est un modèle qui commence à connaître ses premiers succès. “Aujourd’hui, les start-up dans l’intelligence artificielle qui on fait des levées de fonds significatives, elles ont gardé le contrôle. Ce sont des gens qui sont en France, basés en France, qui ont gardé le contrôle de leur entreprise”, illustre Xavier Niel. Pour lui, “ce dont on a besoin, c’est de créer aujourd’hui, au-delà du Cac 40, des nouvelles entités qui vont rejoindre ce Cac 40”. “Si vous prenez les indices boursiers américains, la plupart des entreprises sont des entreprises de tech. On ne les a pas en France et pour demain, c’est un problème.”