Test du Nokia 2.3 : quelle expérience propose ce smartphone à petit prix disponible dans la boutique de Free ?
Après le test du smartphone Nokia 6.2, Univers Freebox vous propose celui du Nokia 2.3 aussi arrivé il y a peu de temps dans la boutique de Free Mobile.
Avant de passer à ce test, voici un rappel des principales caractéristiques du Nokia 2.3 qui nous a été prêté par la marque et qui s’affiche à 129 euros chez Free Mobile avec 32 Go de stockage :
Fiche technique du Nokia 2.3 : les caractéristiques
Processeur : quad-core 2,0 GHz (chipset Helio A22)
Mémoire vive : 2 Go
Écran : dalle IPS 6,2 pouces avec une définition HD+ (1 520 x 720 pixels)
Audio : son produit par un haut-parleur dans la tranche inférieure
Stockage : 32 Go en eMMC 5.1 extensible par carte MicroSD (emplacement dédié)
Deux logements Nano-SIM accessibles depuis un tiroir de la tranche gauche
Compatibilité 4G : support des bandes B1, B3, B5, B7, B8, B20, B28, B38, B40, B41
Compatibilité 5G : non
Double capteur photo au dos : 13 + 2 Mégapixels (alignement vertical au centre)
Capteur photo à l’avant : 5 Mégapixels (dans une encoche goutte d’eau)
Prise casque 3,5 millimètres : oui (tranche supérieure)
Connectique de charge : Micro-USB (dans la tranche inférieure)
Support Wi-Fi : 802.11 b/g/n
Connectivité Bluetooth : version 5.0
Support NFC : non
Batterie : 4 000 mAh non amovible
Recharge filaire : bloc 5 Watts (5V/1A) fourni
Recharge sans-fil : non
Système d’exploitation : Android 10 (mise à jour installée en début de test)
Solutions de déverrouillage : reconnaissance faciale avec le capteur photo frontal
Patchs de sécurité installés durant notre test : mars 2020
Un design simple et efficace
À l’avant, le choix d’une encoche goutte d’eau et la présence bonne bordure au niveau du menton nous rappellent la présence d’un smartphone d’entrée de gamme. Le Nokia 2.3 ne sortira pas du lot avec son design.
Ou alors peut-être avec son dos qui n’est pas inondé de capteurs photo. Il en compte d’ailleurs deux, bien intégrés et ne dépassant pas. On peut ainsi poser le smartphone sur le dos et l’utiliser, sans qu’il soit bancal.
En main, la coque en plastique nous rappelle elle aussi le positionnement entrée de gamme du smartphone. Les tranches plates, le dos légèrement texturé et le poids bien réparti assurent en tout cas une bonne prise en main.
Comme indiqué plus haut, le bloc photo arrière ne dépasse pas et ne dérange pas lors de la tenue en mode paysage pour la vidéo ou le jeu. Là encore, c’est un plus en termes de prise en main.
Un écran et un son moyens
Nous n’avions pas de grosses attentes du côté de l’écran. Il fait le job. On pourra toutefois lui reprocher un manque de luminosité qui peut poser problème en extérieur pour temps très ensoleillé.
Le son s’écoute, mais n’est évidemment pas stéréo. Lors d’une vidéo ou d’un jeu, le son sort seulement du haut-parleur de la tranche inférieure. Il manque aussi de relief.
Quant aux écouteurs, même topo qu’avec le Nokia 6.2. Ce sont effectivement les mêmes ici. Ils ne procurent aucun plaisir d’écoute et retourneront rapidement dans la boîte. Ce constat reste pardonnable avec un smartphone à 129 euros.
Ces écouteurs se branchent d’ailleurs dans une prise audio 3,5 millimètres située au niveau de la tranche supérieure. Oui, le mini-jack est de la partie.
Le minimum syndical en photo
Côté photo, le Nokia 2.3 ne multiplie ni les capteurs ni les mégapixels. Vous aurez ainsi de quoi faire quelques photos à consulter sur le smartphone et à partager sur les réseaux sociaux, mais guère plus. Les clichés manquent en effet des détails, se révèlent ternes et sont souvent baveux.
Une photo en extérieur, puis sa version zoomée 3x :
D’autres photos en extérieur :
Des photos en intérieur :
Des selfies en extérieur :
Des photos de nuit, dans une zone résidentielle assez éclairée :
Un smartphone compatible avec la 4G 700 MHz
Le Nokia 2.3 supporte la B28, soit la 4G 700 MHz sur laquelle a beaucoup misé l’opérateur de Xavier Niel pour son réseau mobile. Durant notre test, il n’a jamais atteint les 100 Mbit/s en réception, même dans des endroits où d’autres smartphones approchaient les 150 Mbit/s.
Ci-dessous, quelques résultats obtenus en extérieur :
Et un résultat obtenu en intérieur :
Un smartphone joueur
Avec son petit processeur quad-core et sa mémoire vive 2 Go, le Nokia 2.3 permet-il de jouer ? Si ce n’est pas avec les temps de chargement les plus courts ni avec des graphismes sublimés, ce smartphone effectivement de jouer.
Il ne nous a pas empêchés de faire des Tops 1 dans Call of Duty Mobile ni de terminer 1er dans nos courses sur Asphalt 9. Poussé dans des retranchements, le smartphone chauffe rapidement au niveau du dos, mais pas de manière désagréable.
Pour ceux qui aiment les benchmarks, l’outil Disk Speed nous indiquait 26 Mo/s en écriture et 207 Mo/s en lecture pour la mémoire interne. Cela explique les installations assez lentes de nos jeux.
AnTuTu n’a tout simplement pas fonctionné. Nous avons essayé trois fois et terminé avec trois plantages en cours de route. Un peu têtus (ou optimismes, c’est selon), nous avons retenté une fois quelques jours plus tard. Même résultat.
Une autonomie vraiment bonne, mais une charge interminable
Avec une batterie 4 000 mAh pour alimenter une configuration aussi modeste, nous nous attendions à une bonne autonomie. Effectivement, le Nokia 2.3 passe tranquillement la première journée et se dirige vers la seconde sans problème. Par trois fois, il n’a jamais fini sur les rotules malgré de la vidéo et du jeu et nous avons tenu les deux jours sans nous priver.
Ci-dessous, deux exemples d’utilisation :
(1er cas) : Départ à 9h19 avec 100 % et arrivée le surlendemain à 9h30 avec 12 %
1 heure et 30 minutes de streaming musical avec les écouteurs Bluetooth
1 heure et 5 minutes de jeu avec le son du smartphone
1 heure et 15 minutes de YouTube avec les écouteurs filaires
50 minutes de YouTube avec le son du smartphone
Consultations et alertes Gmail/Twitter
Surf sur Internet
SMS
2 minutes d’appel voix
Photos
10 téléchargements, dont 3 gros
5 mises à jour d’applications
Tests de débit
Benchmarks
Manipulations + captures
(2e cas) : Départ à 13h13 avec 100 % et arrivée le surlendemain 12h06 avec 14 %
1 heure et 25 minutes de streaming musical avec les écouteurs Bluetooth
1 heure et 20 minutes de jeu avec le son du smartphone
1 heure de YouTube avec les écouteurs filaires
1 heure et 25 minutes de YouTube avec le son du smartphone
20 minutes de jeu avec les écouteurs filaires
Consultations et alertes Gmail/Twitter
Surf sur Internet
SMS
Photos
4 téléchargements d’applications
3 mises à jour d’applications
Tests de débit
Benchmark (ou plutôt tentative)
Maintenant, il y a ce chargeur 5 Watts, qui plus est en Micro-USB. La charge est interminable.
Passer 12 à 100 % nous a demandé près de 4 heures de patience. Oubliez les recharges express. Vous rechargerez votre smartphone la nuit.
Un suivi de charge :
9h31 : 12 %
9h47 : 19 %
10h05 : 28 %
10h41 : 45 %
11h09 : 59 %
11h33 : 71 %
12h04 : 85 %
12h21 : 92 %
12h56 : 98 %
13h13 : 100 %
Un smartphone sous Android 10
Nous avons reçu le smartphone neuf et au moment où la mise à jour Android 10 arriverait. Nous avions ainsi la dernière version en date de l’OS de Google. La mise à jour s’accompagnait d’ailleurs des patchs de sécurité du mois de mars 2020.
Faisant partie du programme Android One, le Nokia 2.3 propose l’interface Android de Google. Pas de surcouche ou d’applications issues de partenariats commerciaux, donc.
En choses pratiques, il y a le bouton dédié pour lancer Google Assistant sur la tranche gauche du smartphone, le mode sombre, la possibilité de rejeter un appel en retournant le smartphone (Système/Gestes) et le choix de naviguer à la gestuelle ou avec deux boutons virtuels.
Terminons sur les solutions de déverrouillage. Pas de lecture d’empreintes. Il faudra se contenter de la reconnaissance que l’on a d’ailleurs trouvée lente (au moins 5 secondes entre l’appui sur le bouton et l’arrivée sur le bureau) et capricieuse (beaucoup de ratés, malgré les réenregistrements des données du visage). Au finalement, nous préférions saisir le code. Selon nous, au-delà du positionnement tarifaire qui impose évidemment des choix, ne rien proposer aurait finalement été plus judicieux que de proposer une expérience vite frustrante.
VERDICT
Avec un smartphone à 129 euros, il y a évidemment des concessions à faire à tous les niveaux. Pour autant, ce Nokia 2.3 permet d’avoir accès à la dernière version d’Android, d’avoir une certification Android One assurant un bon suivi dans les mises à jour, de jouer à des titres récents dans des conditions correctes, de partager quelques photos sur les réseaux sociaux et de tenir tranquillement 2 jours sans passer par la case secteur. Les seuls vraiment défauts qui peuvent selon nous nuire à l’expérience utilisateur sont la charge vraiment interminable et la reconnaissance faciale lente et capricieuse.