En retard sur la 5G 3,5 GHz, Free Mobile va devoir cravacher pour respecter ses engagements d’ici fin 2024
L’ex-trublion doit encore équiper 2300 sites mobiles avec sa 5G 3,5 GHz d’ici la fin de l’année afin de respecter ses obligations prises en matière d’aménagement du territoire. Difficile mais pas impossible.
Le temps presse et le fossé se creuse avec la concurrence pour Free Mobile. Très en retard sur les objectifs en matière de déploiement de la bande 3,5 GHz, l’opérateur n’est pourtant pas inquiet, “on considère déployer assez de sites dans les zones où on en a besoin”, nous a confié il y a plusieurs mois le nouveau directeur général de Free, Nicolas Thomas. Selon lui, ce déploiement est long et compliqué puisqu’il requiert beaucoup de travaux, notamment en matière d’installation des équipements sur les sites.
Si ses rivaux sont confrontés à la même problématique, ils déploient quant à eux plus rapidement, en attestent l’observatoire mensuel de l’agence nationale des fréquences (ANFR). Au 1 avril 2024, Orange a ainsi déployé 9476 sites 3,5 GHz, contre 7970 pour SFR, 7765 pour Bouygues Telecom et seulement 5 727 pour Free Mobile.
L’opérateur de Xavier Niel l’a plusieurs fois répété, il tiendra ses engagements pris auprès de l’Arcep, à savoir le déploiement de 8000 sites d’ici fin 2024 et 10 500 supports en 2025. Il lui reste donc 2273 sites à déployer d’ici la fin de l’année. La réalisation de cet objectif semble de plus en plus compromise eu égard au rythme de déploiement de l’opérateur. En 12 mois, il a rendu techniquement opérationnels 1133 sites dans cette bande de fréquences. Durant les 9 prochains mois, Free Mobile devra ainsi plus que doubler ses déploiements actuels pour être dans les clous.