Les box d’Orange, Free, SFR et Bouygues représentent moins de 1% de la consommation électrique en France
L’Arcep dévoile la consommation moyenne des box des quatre grands opérateurs sur le territoire et indique par ailleurs qu’une amélioration reste possible.
Depuis plusieurs années, l’Arcep collecte des indicateurs auprès des opérateurs dans le cadre de son enquête annuelle “Pour un numérique soutenable”. Elle s’intéresse notamment à la consommation des box et décodeurs TV fournis par les opérateurs. En France, en 2022, le parc de box internet et décodeurs TV a consommé 3,3 TWh, soit plus de trois fois la consommation énergétique des réseaux fixes. Parmi les 38 modèles de box internet et les 23 modèles de décodeurs TV étudiés, la consommation électrique varie fortement en fonction des modèles, mais est peu dépendante de leur sollicitation ou de l’importance du trafic de données : 95 % de la consommation est invariable, que la box soit ou non sollicitée par l’utilisateur.
Ainsi, à l’échelle de la France, les Freebox et leurs rivales ont consommé 0.7% de l’électricité consommée en France sur l’année 2022. Mais le fait que la majorité de cette consommation (9.9 watts) soit invariable, peu importe si elle est sollicitée ou non, laisse à penser à l’Arcep qu’il reste encore une marge de progression aux opérateurs pour rendre leurs appareils moins énergivores, à travers l’écoconception et le développement de fonctions permettant la mise en veille profonde automatique (3) des box ou des décodeurs. A titre d’exemple, la Freebox Ultra propose par exemple de modes de veille plus ou moins profondes justement dans cette optique de réduire la consommation du Server.
Sans grande surprise, les modèles les plus anciens sont souvent les plus énergivores. Cependant, l’Arcep affirme que le renouvellement des box et décodeurs ne doit pas être systématique : “la phase de fabrication des box et décodeurs a un impact important. Les gains liés à la meilleure performance énergétique d’un équipement neuf peuvent donc être inférieurs à ceux liés à l’allongement de la durée totale d’utilisation d’équipements moins performants.”
La consommation énergétique annuelle des box et décodeurs TV, additionnée à celle des réseaux fixes, porte la consommation de l’ensemble des abonnements fixes à 4,1 TWh en 2022, soit 110 kWh par abonnement au service fixe. De son côté, la consommation énergétique des réseaux mobiles s’élève à 34 kWh par abonnement mobile. Néanmoins, la consommation énergétique des réseaux fixes et box internet est peu dépendante de la croissance du trafic internet associé alors que celle des réseaux mobiles progresse notamment avec la croissance des usages.
Le volume de données consommées par abonnement internet fixe est nettement supérieur à la consommation de données d’un abonnement mobile. En retenant un volume consommé de 200 Go par mois par abonnement internet fixe, (contre 12 Go (4) en moyenne par abonnement mobile), la consommation énergétique annuelle par gigaoctet de données sur les réseaux mobiles est cinq fois supérieure à celle des réseaux fixes (0,24 kWh contre 0,05 kWh), explique le régulateur.