Financement des réseaux, sécurité, lois… Orange, SFR et Bouygues Telecom dévoilent leurs priorités pour les élections européennes
A l’approche de l’échéance électorale, la Fédération Française des Télécoms (FFT) formule 14 propositions autour de son secteur d’activité.
Elle l’avait déjà fait pour les élections présidentielles, la FFT, comprenant de nombreux opérateurs dont Orange, SFR et Bouygues Telecom, mais pas Free, dévoile à nouveau une liste de priorités afin d’accompagner les décideurs publics dans la perspective d’une nouvelle mandature européenne 2024-2029. Ces dernières s’articulent autour de quatre axes : la libération de financement des réseaux, la responsabilisation des acteurs du numérique, les enjeux de cybersécurité et de sécurité et des réseaux et une harmonisation des règles applicables aux opérateurs.
Ainsi, la FFT indique qu’alors que l’UE s’est fixé des objectifs ambitieux autour de la couverture en fibre et en 5G à travers son territoire, des investissements importants sont nécessaires pour les atteindre. La Commission européenne estime à 174 milliards d’euros le déficit d’investissement pour permettre d’atteindre les objectifs à l’horizon 2030. Les opérateurs appellent l’Union européenne à prioriser la mise en cohérence des législations et la simplification de la régulation du marché des communications électroniques, par l’adoption d’une approche holistique visant à réduire les coûts qui contraignent les opérateurs et à soutenir l’investissement privé. De même, pour faciliter les déploiements, un allégement concret des procédures administratives est demandé et un allégement fiscal pesant sur les telcos est aussi proposé.
Dans l’optique d’un numérique plus responsable, la FFT suggère de renforcer la transparence de l’information délivrée par les équipementiers, d’améliorer la gestion des déchets électroniques, mais aussi d’instaurer un cadre réglementaire visant à optimiser le trafic de données et de développer de nouvelles normes contraignantes pour informer les consommateurs de l’impact environnemental des services qu’ils utilisent.
La sécurité des réseaux a sa part d’importance également, la FFT demande ainsi à ce que l’UE promeuve une mise en œuvre “harmonisée et cohérente” des différents textes relatifs à la cybersécurité, adopter rapidement de nouvelles normes et certifications et réguler les pratiques de “cyber-évaluation”. Quant à ce qui est jugé comme des problèmes au niveau des réglementations par les opérateurs, une limitation des contraintes pesant sur les entreprises tout en leur garantissant une protection face aux acteurs tiers est réclamée, ainsi qu’une réforme de la règlementation européenne relative à l’activité des distributeurs de services audiovisuels. Sur ce point, la FFT indique qu’elle juge ” primordial, pour mettre fin aux asymétries par l’imposition d’un socle minimal d’obligations aux acteurs offrant des services équivalents, de reconnaitre une définition européenne du distributeur de services audiovisuels et d’appliquer à ces services le principe du pays de destination”