Les retards concernant le déploiement de la fibre et de la 4G créent des tensions entre la FFT et l’Arcep. Arthur Dreyfuss s’est exprimé face aux déclarations de Sébastien Soriano , président de l’Arcep.
La crise sanitaire actuelle est un frein pour le déploiement des réseaux télécoms en France. Sébastien Soriano l’a reconnu lors d’une audition par la commission de l’aménagement du territoire hier, tout en indiquant que le gendarme des télécoms ne voulait pas “accepter n’importe quel retard justifié par la crise” et étudierait les situations au cas par cas. Ce qui a fait bondir Arthur Dreyfuss, président de la Fédération Française des Télécoms (FFT) qui représente plusieurs opérateurs comme Orange, Bouygues et SFR, mais dont Free ne fait pas partie.
Dans une interview pour le Figaro, le président de la FFT a exprimé aujourd’hui sa colère face aux déclarations de Sébastien Soriano. “Ses propos sont insultants pour nos équipes. Notre modèle de développement passe par le déploiement d’infrastructures fibre et 4G. Ce n’est pas une option.” explique-t-il tout en annonçant que les opérateurs n’ont jamais été aussi mobilisés que ces dernières années.
Pour le secrétaire général d’Altice France, la crise sanitaire est une situation inédite en France et les propos prononcés par le président de l’Arcep donnent l’impression de vouloir que ” les opérateurs télécoms se transforment en magiciens faisant fi de la réalité opérationnelle dans laquelle nous sommes. Les opérateurs ne sont pas le problème, ils sont la solution.“. Il évoque un besoin de soutien pour les opérateurs , en mettant en avant l’utilité de leurs services qui ” permettent à notre économie de tenir debout grâce au télétravail, aux cours en ligne, aux appels à nos proches pour maintenir le lien social, alors que nous sommes confinés. “.
Pour le président de la FFT, la prudence de Sébastien Soriano vis-à-vis des retards dans les plans de déploiement comme le New Deal ou le plan France Très Haut Débit s’assimile à une méfiance de la part du gendarme des télécoms. Une méfiance mal placée d’après lui : “ L’heure est à la mobilisation générale pour continuer à déployer, pas à la défiance. “. Il explique que le rythme de déploiement a été impacté par la crise, tant au niveau du mobile que du fixe. Concernant la fibre optique, les acteurs du milieu tiraient déjà la sonnette d’alarme au début du confinement et ont soumis un plan de relance récemment. D’après Arthur Dreyfuss, une fois la crise passée, il sera temps de dresser un bilan du retard des opérateurs pendant cette période.
Au début du confinement, le président de la FFT demandait déjà une mobilisation générale pour aider au déploiement des réseaux, dans cette situation inédite qu’est la crise sanitaire actuelle.
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