5G : Orange caracole en tête sur la bande 3,5 GHz, Free Mobile entame son réveil
En retard sur ses rivaux depuis plus d’un an sur le déploiement de la bande coeur de la 5G, Free Mobile signe un mois de novembre quasiment à la hauteur de Bouygues Telecom et SFR. Devant, l’opérateur historique continue de parier uniquement sur cette fréquence.
L’ANFR a dévoilé cette semaine son observatoire mensuel du déploiement des réseaux 5G d’Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom pour le mois de novembre 2023. En comptant les mutualisations, 34 800 sites 5G sont déclarés techniquement opérationnels par les opérateurs, ces sites émettent des ondes radio mais peuvent toutefois ne pas encore être commercialement ouverts. La quasi-totalité de ces implantations 5G sont autorisées sur des sites existants, déjà utilisés par les technologies 2G, 3G ou 4G. Seuls 8 sites n’hébergent que la cinquième génération de téléphonie mobile.
Sans surprise, Free Mobile est toujours l’opérateur proposant la plus grande couverture 5G de l’Hexagone avec 18 302 sites actifs, contre 12 033 pour Bouygues Telecom, 10 714 pour SFR. Orange ferme la marche avec 8358 sites. La dynamique reste la même avec trois stratégies distinctes : Free compte sur une forte couverture en misant sur la bande-fréquence 700 MHz tout en déployant à son rythme et là où il en a besoin la bande reine (3.5G Hz), quand Orange pour sa part déploie presque uniquement sur cette bande-fréquence qui apporte plus de débit. SFR et Bouygues quant à eux optent pour utiliser la bande 2100 MHz en complément de la 3.5 GHz.
La stratégie de Free Mobile lui permet ainsi de proposer sa 5G à 94,5% de la population française, en utilisant une bande fréquence plus basse qui porte plus loin et traverse mieux les murs, en échange de performances moindre par rapport aux bandes plus hautes (2100 MHz et 3.5GHz). Derrière, Bouygues, SFR et Orange annoncent couvrir respectivement, 75%, 70% et 60% de la population.
Orange a déjà rempli ses objectifs de 2024 sur la bande 3,5 GHz, Free Mobile se réveille
Toutes fréquences confondues, Bouygues Telecom a déployé le plus de sites en novembre (+310), alors que Free Mobile ferme la marche avec 159 supports. Sur le plan de la 3.5 GHz, permettant d’atteindre des débits plus importants, l’opérateur de Xavier Niel est toujours en retard mais réduit pour une fois l’écart sur la période par rapport à ses rivaux.
Avec 138 nouveaux sites équipés contre 89 supports le mois précédent, l’ex-trublion entame son réveil afin de respecter ses engagements en matière de déploiement, à savoir disposer de 8000 sites d’ici la fin de l’année 2024, il en comptait 5423 au 1er décembre.
Durant le mois de novembre, Bouygues Telecom et SFR ont quant à eux déployé 140 et 163 sites pour un total de 7171 et 7312 supports techniquement opérationnels. En tête, Orange, avec ses 8287 sites (+194), a déjà rempli ses objectifs 2024 et fonce vers le dernier pallier à atteindre d’ici fin 2025, à savoir l’installation de la 5G 3,j5 GHz sur 10 500 sites.
L’ex-trublion respectera ses engagements
De son côté, Free Mobile l’assure, il respectera tous les engagements pris lors de l’attribution de cette fréquence. Il ne s’agit donc pas pour lui de se lancer dans la course à celui qui comptera le plus de sites équipés.
“Sur la 3.5 GHz, “on considère déployer assez de sites dans les zones où on en a besoin”, nous a confié fin septembre le nouveau directeur général de Free, Nicolas Thomas. Selon l’opérateur, ce déploiement est long et compliqué puisqu’il requiert beaucoup de travaux notamment en matière d’installation des équipements sur les sites.