Fibre optique : Orange, SFR, Bouygues et Free seraient privilégiés par les RIP au détriment des opérateurs locaux, une opération coup de poing menée

Fibre optique : Orange, SFR, Bouygues et Free seraient privilégiés par les RIP au détriment des opérateurs locaux, une opération coup de poing menée

Les opérateurs locaux font équipe pour démontrer que les réunions publiques nécessaires au déploiement de la fibre ne sont pas assez neutres et les écartent des négociations.

Dans le cadre du déploiement de la fibre optique, notamment sur les réseaux d’initiative publiques couvrant les zones rurales et moins habitées, il est nécessaire de faire se tenir une réunion publique. Généralement, les opérateurs nationaux (Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom) sont conviés, mais ce n’est pas toujours le cas des opérateurs locaux qui chercheraient à se faire connaître auprès des habitants chez qui la fibre sera déployée.

Cependant, ne pas inviter ces opérateurs est une pratique illégale puisque « l’article L1425-1 du CGCT qui régit les RIP oblige/force/contraint à une obligation de neutralité absolue entre les acteurs de télécoms », explique le président de Netalis Nicolas Guillaume. Afin de prouver que la neutralité n’est pas respectée, un collectif d’opérateurs locaux a lancé une opération coup de poing, en faisant venir des “invités mystères” lors des réunions publiques.

Ces derniers sont en réalité des huissiers, venus constater l’absence des opérateurs locaux durant ces rendez-vous d’information. Le but étant de démontrer que les RIP sont dans l’illégalité et ne respectent pas une équité de présence des opérateurs pourtant inscrite dans la loi. La situation est d’autant plus problématique aux yeux de ces opérateurs alors que la plupart des RIP sont administrés justement par des branches appartenant aux opérateurs nationaux comme XpFibre pour SFR. ” Nous avons fait le choix de le dire publiquement pour notre part pour ne piéger personne, l’objectif n’étant pas de créer un conflit mais de mettre en lumière l’un des profonds dysfonctionnements du marché des télécoms d’entreprise que ni l’ARCEP ni l’Autorité de la Concurrence n’ont visiblement entrepris sérieusement de déverrouiller” explique Nicolas Guillaume.

Source : Alloforfait

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox