C’est l’heure du bilan pour l’ANFR. Le gendarme des ondes en France fait le point sur les mesures de niveau d’exposition réalisées dans le cadre du dispositif national de surveillance. La téléphonie mobile, le Wi-Fi et la radio FM sont les principales sources d’exposition constatées. Un seul cas de dépassement a été observé.
Grâce au dispositif national de surveillance de l’exposition aux ondes électromagnétiques mis en place en 2014, l’ANFR (Agence nationale des fréquences) permet à toute personne physique ou morale de faire mesurer gratuitement l’exposition aux ondes électromagnétiques, aussi bien dans un lieu d’habitation que dans un lieu accessible au public. Un reportage vidéo détaillait d’ailleurs la marche à suivre pour demander la mesure.
L’ANFR vient de publier son bilan des mesures réalisées dans le cadre de ce dispositif au cours de l’année 2019, indiquant un nombre de demandes comparables aux années précédentes. Il y en a eu 3 020 en 2020, dont 526 en milieu rural et 2 494 en milieu urbain, 2 059 en intérieur et 961 en extérieur.
Dans 66 % des cas signalés en zone urbaine, la principale source d’exposition aux ondes était la téléphonie mobile. La FM et le Wi-Fi représentaient tous les deux 8 % des cas.
En zone rurale, la téléphonie mobile est la source d’exposition aux ondes dans 33 % des cas. Le Wi-Fi arrive derrière, avec 14 % des cas. La FM représente 3 % des cas.
De manière globale, la téléphonie mobile, le Wi-Fi et la FM étaient les contributeurs principaux dans 61, 9 et 7 % des cas lors des mesures de l’ANFR.
Note : TM (Téléphonie mobile), FM (service de radiodiffusion) et HF (ondes courtes, moyennes et longues)
Pour l’ensemble des mesures, l’étude révèle un niveau de champ médian de 0,38 V/m (la moitié des résultats obtenus sont inférieurs à cette valeur) et que 90 % des niveaux mesurés sont inférieurs à 1,8 V/m.
Les mesures montrent ainsi des niveaux bien inférieurs aux valeurs limites d’exposition en vigueur. Elles sont pour rappel de 28 V/m pour la radio FM, 30-39 V/m pour la télévision, 36-61 V/m pour la téléphonie mobile, 59 V/m pour la téléphonie sans-fil, 61 V/m pour le Wi-Fi ou un four micro-ondes et 87 V/m pour les ampoules fluocompactes ou le compteur Linky. Le niveau de champ médian est même en baisse par rapport à 2018, où il s’affichait à 0,40 V/m.
“La conformité des niveaux d’exposition constatés vis-à-vis du décret n° 2002-775 du 3 mai 2002 a été déclarée sur tous les sites ayant fait l’objet d’une mesure, à l’exception d’un site, pour lequel un dépassement théorique des niveaux de référence après extrapolation a été relevé, provenant de sources émettant à plusieurs fréquences”, indique l’ANFR. Et d’ajouter qu’“une réduction de puissance d’un facteur de plus de 6 a mis fin au dépassement”.
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