Couverture mobile : Orange, SFR, Free et Bouygues ont grandement amélioré la situation en France sur de nombreux points

Couverture mobile : Orange, SFR, Free et Bouygues ont grandement amélioré la situation en France sur de nombreux points

Lancé en 2018, l’accord “New Deal mobile”, signé entre les opérateurs, le gouvernement et l’Arcep entend permettre une meilleure couverture du territoire français. Cinq ans et demi après, les opérateurs font un point d’étape.

Généraliser la 4G, mieux couvrir les actes de transports… Depuis 2018, Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom sont tenus par des engagements de généraliser une couverture mobile de qualité à travers l’Hexagone. Certains objectifs vont jusqu’en 2027, voire en 2031, d’autres ont été atteints… Un premier bilan est dressé par la Fédération Française des Télécoms, qui se félicite d’avancées sur chacun des engagements, en se basant sur les chiffres de juin 2023.

Parmi ces engagements, le New Deal impose de densifier les réseaux pour des obligations “de bonne couverture”, qui permet donc de téléphoner et d’échanger des SMS à l’extérieur des bâtiments et, dans certains cas, à l’intérieur des bâtiments. On note ainsi que Free Mobile a déjà atteint son objectif pour 2029, qu’Orange et SFR sont proches des objectifs finaux fixés pour 2028. Bouygues Telecom pour sa part a encore quelques années pour atteindre la couverture à 99.6% puis 99.8%, mais est raisonnablement proche.

Quid ensuite de la couverture en intérieur ? Pour le grand public, les opérateurs mobiles proposaient déjà, sous certaines conditions, depuis 2018 ou 2021 pour Free, un service Voix sur Wi-Fi permettant d’améliorer la couverture à l’intérieur des bâtiments et de passer des appels là où la couverture mobile ne le permet pas toujours. Depuis 2021, Orange, SFR et Bouygues proposent à leurs clients une option de SMS sur Wi -Fi, parmi leurs offres permettant d’améliorer la couverture à l’intérieur des bâtiments. “Pour les entreprises et les personnes publiques qui en font la demande, les opérateurs mobiles proposent, depuis fin 2018, un service permettant d’y assurer une couverture mobile multi-opérateurs” explique la FFT.

Un autre engagement était la généralisation de la 4G et sur ce point, les opérateurs sont tous dans les clous. 639 sites restent à migrer vers la 4G pour des causes essentiellement indépendantes de la volonté des opérateurs sur un parc total de plus de 104 700 sites. A titre de comparaison, en 2017, il en restait 29 622 à migrer en 4G, contre 44 771 sites installés. En France on compte ainsi 635 sites compatibles avec ce réseau par million d’habitants.

Dans le cadre du New Deal Mobile, Bouygues Telecom, Orange et SFR ont l’obligation de couvrir en voix, SMS et très haut débit mobile (4G) la totalité des axes routiers prioritaires, à l’extérieur des véhicules, au 31 décembre 2020, soit environ 55 000 kilomètres. Et le taux de couverture a déjà bien avancé pour chacun des opérateurs, même si Free est un peu plus en retrait.

Viens enfin le programme de couverture ciblée à la demande des territoires, qui tient à prioriser 5000 zones à couvrir par les opérateurs. Ces derniers s’engagent ainsi à y rendre accessible la 4G dans un délai de 24 mois. 600 à 800 sites sont identifiés chaque année et pour l’heure les opérateurs ont réussi à tenir leurs engagements en ayant mis en service, au 31 août 2023, 2579 sites sur les 4255 sites actuellement identifiés.

Malgré une avancée notable, les opérateurs déplorent certains “freins voire des obstacles qu’il reste à dépasser “. La loi ELAN qui doit lever une part significative des obstacles au déploiement rapide des réseaux présente tout de même certaines difficultés ralentissant le déploiement des infrastructures, la FFT réclame ainsi l’assouplissement des déploiements en zone littorale, ou la prise en compte des servitudes environnementales dans les calendriers de déploiement, mais aussi le renforcement des sanctions contre les vandalismes ou la sécurisation des baux, pour lutter contre les pratiques agressives de Valocîmes, bien que la FFT ne le cite pas directement. La FFT affirme par ailleurs que l’adoption de ces mesures de simplification de déploiements n’implique aucun coût ou baisse de recettes pour l’État ou les collectivités et permettrait d’accélérer l’atteinte des objectifs du New Deal Mobile.

Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox