Le gouvernement planche sur une application pour stopper la propagation de l’épidémie de coronavirus. Pas de géolocalisation, mais du Bluetooth et un historique chiffré.
“Tous les dispositifs sont les bons”, déclarait Grégory Rabuel, directeur général de SFR, à propos des moyens d’enrayer l’épidémie de coronavirus. “Techniquement, on a les outils”, déclarait de son côté Stéphane Richard, PDG d’Orange. En voici un nouveau sur lequel planche le gouvernement français. N’utilisant pas les données de géolocalisation, mais le Bluetooth. Sonnant comme moins intrusif aux yeux des utilisateurs, il nécessiterait leur participation massive.
Alors que la France est entrée dans sa deuxième quinzaine de confinement, le gouvernement réfléchit à une application mobile permettant d’enrayer l’épidémie de coronavirus. Elle s’inspire de l’application TraceTogether lancée mi-mars pour le gouvernement à Singapour. Une fois installée, l’application active le Bluetooth afin de scanner les smartphones aux alentours ayant également le Bluetooth activé et l’application installée. Par la suite, dans le cas d’une personne contaminée, un historique permet de prévenir les personnes qu’elle a croisées et potentiellement contaminées, afin de les inviter au confinement et au dépistage. Une telle solution permettrait de lever le confinement tout en s’assurant que la propagation du virus ne reprenne pas son cours, le temps qu’un vaccin soit trouvé.
L’avantage souligné est le côté moins intrusif en termes de vie privée par rapport aux données de géolocalisation. De plus, l’historique est stocké sur le smartphone et chiffré. La solution nécessiterait en revanche une implication de la population, sachant que l’installation serait facultative, mais devrait être massive pour une réelle efficacité. Chez au moins deux tiers de la population. Rester à voir quel(s) moyen(s) serai(en)t mis en oeuvre pour atteindre ce seuil.
Comme le précise l’entourage de Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique, qui supervise le projet, “pour le moment, rien n’est en place, pas une ligne de code n’est écrite”. L’heure à la réflexion avec les épidémiologistes concernant la pertinence de la solution. Et d’ajouter qu’il faudrait “au moins une dizaine de jours pour lancer une appli”.
Source : Les Echos
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