Malfaçons dans la fibre : l’Arcep menace les opérateurs de sanctions s’ils ne montrent pas des améliorations concrètes
Laure de la Raudière, présidente de l’Arcep, a dressé le bilan d’un plan d’action lancé pour une amélioration générale des interventions sur le réseau fibre il y a un an. Avec peu d’enthousiasme et une injonction aux résultats.
“Des actions ont été menées, certes, chez tous les opérateurs pour décliner le plan d’action de la filière, mais les résultats ne sont pas encore visibles, ni perceptibles“, déplore la présidente dans son discours d’inauguration de la conférence “Territoires connectés” s’étant déroulée hier.
Face à une problématique qui est sans doute “le premier sujet de préoccupation des élus“, Laure de la Raudière ne cache pas son manque d’enthousiasme face aux avancées trop peu visibles de la situation, malgré un plan d’action lancé il y a un an.
Par ailleurs, l’Arcep a décidé de rendre public en juillet dernier les résultats des données collectées auprès des opérateurs sur la qualité de service des réseaux – dans une volonté de transparence, et comme le demandaient d’ailleurs les collectivités : cet observatoire de la qualité restitue deux indicateurs par réseau : le taux de pannes signalées par les opérateurs commerciaux aux opérateurs infrastructures et le taux d’échecs au raccordement. Cet observatoire doit d’ailleurs être enrichi avec de nouveaux indicateurs. Mais cela ne fait pas tout.
Si des actions ont été menées, notamment des plans de reprise de réseaux trop accidentogènes, “l’Arcep attend maintenant des opérateurs et de l’ensemble de la filière des résultats concrets, démontrant le bien-fondé du plan d’actions d’amélioration de la qualité de service. Si nous n’en avons pas, nous n’hésiterons pas à passer à un autre mode d’action” affirme la présidente de l’Arcep. Le sous-entendu est plutôt clair : des sanctions pourraient être prononcées. Une position ferme, qui rejoint les récentes menaces du gouvernement concernant un potentiel retard sur la fibre. Jean-Noël Barrot, ministre délégué au numérique, a d’ailleurs lui aussi déploré que les améliorations ne soient pas encore au rendez-vous.