Orange demande le report de Disney+ et s’explique
Si tout semble prêt du côté de Disney pour le lancement en France de son service de streaming vidéo et si de nombreux utilisateurs auraient sans doute aimé une sortie avancée en ces temps de confinement à la maison, le contexte ne s’y prête pas aux yeux du PDG d’Orange. Il craint en effet un impact sur les réseaux et demande un report.
Lors d’une interview accordée au Figaro, Stéphane Richard, le PDG d’Orange, a évidemment été questionné sur la capacité des réseaux à encaisser l’augmentation de charge due au confinement de la population sur fond d’épidémie de coronavirus. “Oui, les réseaux vont tenir. On peut le dire sans forfanterie ni exagération”, a répondu sans détour le PDG d’Orange. Il rappelle le “développement faramineux des usages, avec ou sans épidémie”. Un discours voulu rassurant, similaire à celui tenu sur l’antenne de RTL plus tôt ce matin.
Mais l’entrevue a également été l’occasion d’aborder le lancement de Disney+ en France, prévu le 24 mars 2020 et récemment confirmé par le géant américain. “Je demande le report du lancement de Disney + en France”, a lâché Stéphane Richard. Le PDG de l’agrume se dit préoccupé, surtout au regard de l’important afflux constaté au moment du lancement aux USA. Il note également que le lancement de Disney se fera en OTT en France, sans contrôle des opérateurs, contrairement à Netflix qui, lui, “passe principalement par des opérateurs qui managent les flux”. “Peut-être qu’un report de quelques semaines du lancement de Disney+ serait opportun”, a-t-il ainsi suggéré, après avoir indiqué avoir “saisi Bercy et l’Autorité des télécoms”.
Peut-être Stéphane Richard trouvera-t-il oreille attentive du côté du gouvernement. L’État aurait en effet invité Disney à ajuster son arrivée sur le marché. Une manière polie de demander de décaler la sortie. Rappelons aussi que Netflix, YouTube et Amazon ont pris des mesures pour réduire leur consommation de bande passante. Or, on voit mal Disney lancer son service en mode dégradé.
Source : Le Figaro