Les fréquences de 15 chaînes de la TNT seront remises en jeu en 2024, un chamboulement en vue ?
TF1, M6, Canal+ ou encore Altice devront participer à un appel à candidatures en 2024 pour espérer continuer à diffuser certaines de leurs chaînes sur la TNT. Leurs autorisations arrivent à échéance en 2025.
La TNT va-t-elle se métamorphoser et entamer un nouveau grand chapitre dans son histoire ? Durant le premier semestre 2025, les autorisations des services de télévision C8, W9, TMC, TFX, NRJ12, LCI ,Paris Première, puis Canal+, et ensuite BFM TV, CNews, CStar, Gulli, Canal+ Sport, Canal+ Cinéma et Planète+ arriveront à échéance.
Afin de préparer l’attribution des ressources en fréquences rendues disponibles aux échéances de ces autorisations, l’ARCOM a annoncé le 13 juillet lancer une consultation publique afin « de recueillir les observations des acteurs sur le marché de la TNT ainsi que sur les modalités d’attribution de ces ressources. »
L’enjeu est important car il s’agit de la vague la plus importante “depuis le lancement de la TNT au début des années 2000”. Et cette fois, il ne s’agira pas d’un simple renouvellement mais d’un appel à candidature qui sera lancé en 2024, il y aura donc possiblement combat si de nouveaux acteurs concurrents déposent des offres.
Dans sa consultation préliminaire à cette réattribution, l’Autorité questionne le bilan et l’évolution du paysage de la TNT gratuite depuis 2005, sur la diversité de l’offre de programmes, “le pluralisme de l’information, les courants d’expression socio-culturels et à l’intérêt du public”. Il s’agit de savoir également “quelles évolutions de la TNT permettraient de mieux répondre à ces objectifs et quelles thématiques pourraient utilement compléter l’offre actuelle”. Il est question aussi de l’évaluation de la situation du marché des droits de diffusion des programmes et du marché de la publicité télévisée, ainsi que de leurs perspectives d’évolution.
L’Arcom interroge aussi sur “quelles stratégies devraient être déployées par ces acteurs pour éviter l’érosion de leurs revenus (développements d’offres hybrides linéaires-non linéaires, nouvelles stratégies de distribution…) et pour répondre efficacement à la concurrence des éditeurs proposant exclusivement des services de « streaming » payants et gratuits ?”.