Fin de l’ADSL : Orange dévoile 2300 nouvelles communes concernées, des interrogations persistent
Le plan d’extinction du réseau cuivre continue avec la publication d’un nouveau lot de commune concernées. Cependant, les critères de choix pour ce troisième lot sont jugés plutôt opaques par l’Avicca.
Trois lots, mais des contours toujours assez flous. L’objectif de fermeture totale de l’ADSL et du réseau cuivre en 2030 est maintenu et l’opérateur en charge de ce plan, Orange, a publié mi-juin une nouvelle liste de communes concernées. Ce sont ainsi 2300 communes qui verront ainsi s’arrêter les services cuivre en 2026. Elles comprennent plusieurs grandes villes comme Brest, Rennes, Fort-de-France ou encore Boulogne-sur-Mer, Bourg-en-Bresse, Hyères et Cagnes-sur-Mer… et concernent surtout la Mayenne, la Charente-Maritime, le Lot, la Haute-Garonne et la Sarthe.
Dans le détail, 80% des communes sont situées en zone publique et 20% en zone privée, dont 9 communes en zone très dense, 390 en zone Amii et 62 en zone Amel. Dans ces zones privées où le déploiement de la fibre n’avance pas beaucoup, les opérateurs seraient ainsi pressés à raccorder les locaux et devront convaincre les abonnés à passer à la fibre avant 2026. Encore une fois, il est attendu que les collectivités contribuent à l’information des habitants, grâce par exemple au kit de communication proposé par la fédération française des télécoms. Cependant, des premières expérimentations ont déjà montré que ces solutions ne sont pas optimales et l’Avicca regrette qu’une communication au niveau national ne soit pas encore mise en oeuvre, malgré des initiatives notables dans certains cas.
L’Avicca s’est également penchée sur cette annonce et s’interroge sur certains points. Notamment sur les critères de choix, puisque les communes choisies proposent un niveau de complétude de couverture fibre de 95%, un taux “bas”. De même, face aux engagements d’Orange de prendre en compte dans sa sélection de communes la diversité des opérateurs d’infrastructure, le niveau d’abonnement à la fibre ou d’autres critères internes, l’Avicca souligne que l’opérateur ne fait pas preuve de la plus grande transparence sur la méthode de calcul intégrant tous ces facteurs.
Source : Banque des territoires