La fréquence TNT de Canal+ remise en jeu, le CSA veut l’édition d’une chaîne payante à vocation nationale
Sur le canal 4 de la TNT, le CSA souhaite l’édition d’un service de télévision payant à vocation nationale, en haute définition. L’appel à candidatures est lancé jusqu’à mi-avril.
Canal+ va t-il renoncer au canal 4 de la TNT ? Si la réponse sera connue dans les prochains mois, la filiale de Vivendi a déclaré fin janvier par la voix de Maxime Saada que “la question se pose”. Canal+ pourrait postuler “sous conditions”, a ajouté son président. Seulement à ses yeux, les obligations sont assommantes, « la fiscalité n’a cessé de se durcir en France » et les « coûts de diffusion propres à la TNT sont extrêmement élevés » a t-il regretté, de quoi réfléchir à deux fois, le passage de 5,5 à 10% de la TVA (120 millions d’euros d’impact) rebute également le groupe. En l’état, le modèle de la chaîne cryptée semble ainsi menacé.
Top départ pour les candidats, seules les chaînes payantes sont concernées.
Quoiqu’il en soit, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a quant à lui lancé vendredi dernier officiellement l’appel aux candidatures dans le cadre de la fin de l’autorisation de Canal+, le 5 décembre 2020. Principal enseignement, seules les chaînes payantes sont concernées puisque le CSA souhaite “l’édition d’un service de télévision à vocation nationale, diffusé sous conditions d’accès, par voie hertzienne terrestre et en haute définition”, affirme t-il dans un communiqué.
Les candidats qui souhaitent participer à cet appel doivent déposer leurs dossiers de candidature au plus tard le 14 avril 2020. C’est une première pour le CSA, jamais le régulateur n’a été amené à lancer un appel aux candidatures du fait de l’expiration d’une autorisation.
Arte, M6, TF1 n’envisagent pas l’arrivée d’un remplaçant à la chaîne Canal+
Pour rappel, une consultation publique préalable au lancement de cet appel a été lancée l’été dernier. Parmi les contributeurs, Canal+ bien évidemment, Arte, M6, TF1 ou plus surprenant Discovery mais aussi le bureau de liaison des organisations du cinéma. En ressort notamment qu’aucun d’eux n’envisage l’arrivée d’un nouveau distributeur en remplacement du groupe Canal+ en raison des coûts importants que représente la création d’une offre de distribution.