UFC-Que Choisir porte plainte contre Amazon, Cdiscount, Veepee… pour des promotions trompeuses
Après une étude des sites de commerce en ligne, l’association de consommateurs saisit la justice et épingle huit enseignes bien connues.
Les prix barrés font toujours envie lorsque l’on réalise son shopping en ligne. Pour éviter des abus, une directive “Omnibus” a été votée il y a un an pour encadrer ces pratiques et oblige que l’affichage d’une réduction de prix se fasse sur la base du prix le plus bas pratiqué par le vendeur dans le mois précédent le lancement d’une promotion. Après avoir analysé 6586 annonces sur les principaux sites d’e-commerce, UFC-Que Choisir est sans appel : seuls 3.4% d’entre elles respectent cette norme.
“Dans la quasi-totalité de notre échantillon (96,6 %), ils affichent des promotions reposant non pas sur des réductions de prix sur les 30 derniers jours, mais sur le concept de prix dit de « comparaison ». Dans ce cas, ils choisissent librement un prix de référence avec lequel comparer leur produit, de manière à présenter leur offre comme une affaire à ne pas manquer. Les allégations recensées (« Prix de vente conseillé », « À l’origine », « Ancien prix », « Prix moyen sur la marketplace », « Prix moyen sur les sites concurrents », « Prix renseigné par le vendeur », etc.) sont aussi multiples qu’inintelligibles” déplore l’association de consommateurs.
Elle ajoute par ailleurs que les commerçants redoublent d’inventivité pour reproduire le format visuel d’une promotion, “afin d’entretenir la confusion des consommateurs“. Que Choisir explique par exemple que faire la différence entre une annonce de réduction de prix conforme à la réglementation et une qui ne l’est pas est “très difficile”. Mélange des deux types d’offres, même présentation y compris en termes de contenu, de police, de taille ou de couleur…
“Déterminée à stopper ces mauvaises pratiques, l’UFC-Que Choisir dépose plainte pour pratiques commerciales trompeuses à l’encontre de Amazon, ASOS, Cdiscount, E.Leclerc, La Redoute, Rue du Commerce, Veepee, et Zalando auprès du Procureur de la République de Paris” annonçait ainsi hier l’association Elle affirme avoir par ailleurs saisi la Commission européenne pour alerter sur ces abus.