La production de « C dans l’air » envisage d’engager des poursuites judiciaires contre Marine Le Pen
Les producteurs de l’émission de France 5 ont demandé au Rassemblement national de cesser immédiatement la diffusion d’extraits de leur programme lors d’un meeting au Havre du 1er mai, et ont exprimé leur intention de prendre des mesures légales si cela continue.
“Cette utilisation s’est faite sans sollicitation et constitue une récupération politique et partisane d’un travail journalistique. Il est évident que nous n’aurions accordé à aucun parti politique le droit d’utiliser des images de nos reportages à des fins de propagande“, a confié un cadre de France 5 à “Pure Medias“. La chaîne et la société de production Maximal Productions, qui est responsable de l’émission “C dans l’air“, ont réagi au meeting de Marine Le Pen organisé au Havre le lendemain du 1er mai. Au cours de cet événement, qui a duré une heure et demie, la présidente du Rassemblement National a prononcé un discours. Le parti a diffusé des extraits de reportages lors de son rassemblement, visant à mettre en évidence les problèmes liés à la présidence d’Emmanuel Macron. Parmi ces extraits, certains étaient issus d’émissions de “C dans l’air“, portant sur des sujets tels que le pouvoir d’achat et la réforme des retraites, mais la production n’a pas été informée au préalable de l’utilisation de ces séquences. Les extraits provenaient de deux émissions datant du 8 janvier et de février 2023.
La production de l’émission “C dans l’air” a envoyé, le mardi 2 mai, une lettre au Rassemblement national dans lequel il “exige la suppression de ces séquences dans le replay de la ‘Fête de la Nation’“, disponible sur différentes plateformes dont YouTube. “Des pratiques condamnées” par “C dans l’air” qui exigent “cessent immédiatement“. Maximal Productions, qui appartient au groupe Mediawan, a exprimé son intention de poursuivre en justice le parti politique de Jordan Bardella, en se réservant le droit d’engager des poursuites “pour contrefaçon de droit d’auteur“. Le discours donné au Havre est toujours disponible en ligne ce mercredi matin. D’autres personnalités politiques ont également connu des situations similaires. Par exemple, lors de sa campagne pour l’élection présidentielle, Éric Zemmour avait été condamné en mars 2022 par la justice pour avoir utilisé sans autorisation des extraits vidéo de certaines émissions, notamment “Quotidien“, dans un clip de campagne.
Source : TV Mag Le Figaro