Molotov accuse TF1 et M6 de favoriser à son détriment leur nouveau bébé Salto, fruit d’un partenariat avec France Télévision.
Entre attaques et contre-attaques, le conflit continue entre Molotov et le duo TF1-M6. Le service de télévision par internet porte cette fois plainte contre les deux chaînes “pour abus de position dominante” et “entente” devant l’Autorité de la concurrence, révèle La Lettre A.
La startup revendiquant plus de 10 millions d’utilisateurs, accuse TF1 et M6 de favoriser leur nouveau service de vidéo à la demande Salto dont le lancement test est prévu en juin prochain, à ses dépends. Molotov demande ainsi une prise de mesures conservatoires le plus rapidement possible. La police de la concurrence devrait rendre son verdict dans les prochaines semaines mais a dores et déjà donné son feu vert à Salto sous conditions. De leur côté, les deux chaînes privées estiment que les deux services ne sont pas concurrents, celui de France Télévision, TF1 et M6 étant payant, alors que Molotov est essentiellement gratuit.
Cette attaque de la plateforme OTT marque un nouveau chapitre dans la guerre entamée il y a près de deux ans avec les deux groupes sur la distribution de leurs propres chaînes. Si TF1 et M6 ont réussi à trouver un terrain d’entente avec les distributeurs (Free, Orange etc) et ce à la suite d’un long bras de fer, Molotov continue de faire de la résistance. Même si la plateforme revendique de plus en plus d’utilisateurs, elle refuse de payer les sommes demandées pour la distribution de TF1 et M6.
Les deux chaînes ont donc pris la décision de ne plus renouveler leur contrat avec Molotov. Malgré tout, la startup a décidé l’année dernière de continuer de diffuser TF1 malgré la décision du groupe de retirer ses chaînes. La filiale de Bouygues l’a par la suite attaqué pour contrefaçon, avec une réclamation d’indemnités de près de 8 millions d’euros. Et Molotov a assigné TF1 devant la justice pour maintenir le contrat commercial avant de se retirer.
En avril 2018, soit en marge de la signature d’un accord de distribution des opérateurs avec M6, les regards se sont portés sur Molotov. Le PDG du groupe M6, Nicolas de Tavernost a alors demandé au service de télévision par internet, une rémunération de ses chaînes gratuites, à savoir M6, W9 et 6Ter. Peu de temps après, la chaîne a poursuivi son offensive en exigeant que ses trois chaînes disparaissent de l’offre gratuite de Molotov et ne soient à l’avenir accessibles que dans les offres payantes de ce dernier.
Hors de question pour la plateforme de télévision par internet, dont le modèle Freemium pouvait dès lors être mis en péril. Molotov a d’abord opposé une fin de non-recevoir avant d’alerter le CSA, l’Autorité de la concurrence et la DGCCRF leur faisant état d’une distorsion à la concurrence, et ce avant d’assigner M6 en justice pour pratique restrictive de concurrence.
En février 2019, le Tribunal de commerce de Paris a finalement statué en faveur de Molotov en condamnant M6 à verser 150 000 euros à la start-up et 100 000 euros pour dommages moraux. Le tribunal a par ailleurs jugé que le groupe n’avait pas le droit d’imposer de telles restrictions, estimant que la clause était discriminatoire et source de déséquilibre. M6 a fait appel de la décision. En attendant, le chaîne est toujours accessible sur la plateforme dans son offre gratuite.
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